ART | EXPO

Contre-attaque

11 Mar - 15 Mai 2017
Vernissage le 11 Mar 2017

L’exposition « Contre-attaque » à la galerie parisienne Thomas Bernard présente la dernière série de sculptures de l’artiste Kevin Rouillard. Une variation autour du bidon qui s’inscrit dans une logique de recyclage.

L’exposition « Contre-attaque » à la galerie Thomas Bernard présente une nouvelle série de sculptures de l’artiste Kevin Rouillard à travers laquelle il poursuit son exploration des catégories esthétiques, tout en s’engageant de plus en plus dans une logique de recyclage.

La nouvelle série de sculptures de Kevin Rouillard : une variation autour du bidon

L’exposition présente une sélection de sculptures parmi la centaine qui constitue aujourd’hui la nouvelle série de Kevin Rouillard. Ces œuvres ont pour constante d’être réalisées à partir de bidons, un choix d’objet lié aux origines capverdiennes de l’artiste. Les envois pour le Cap Vert ne sont en effet pas calculés au poids,

mais au bidon. Les expatriés utilisent donc ces contenants pour envoyer à leur famille des produits par cargo puis, une fois les produits réceptionnés, les bidons sont recyclés et deviennent des poêles, des balayettes, des portes ou d’autres éléments architecturaux.

C’est cette déconstruction de l’objet que reprend à son compte Kevin Rouillard, moins pour inscrire son travail dans une interrogation autour de ses origines et sur les thèmes postcoloniaux que pour poursuivre la démarche de ses réalisations précédentes. Comme lorsqu’il classait par exemple des pierres fossiles, pour réfléchir au système muséal, aux modes de collecte et de classification, Kevin Rouillard sélectionne des bidons puis suis un rigoureux processus de déconstruction et d’organisation de ces derniers.

Kevin Rouillard inscrit sa démarche dans une logique de recyclage

Les bidons sont martelés jusqu’à atteindre une forme plate dans laquelle ils sont figés. Les pièces ainsi réalisées sont indépendantes des usages antérieurs des bidons. Même si certains portent encore les traces des voyages qu’ils ont effectués et des recyclages qu’ils ont subis, comme des étiquettes, ils deviennent des objets nouveaux que Kevin Rouillard nomme Extrait tôle-choc.

Un titre commun qui reflète le dynamisme des objets ainsi que la multiplicité des médiums auxquels ils peuvent se rattacher : la sculpture mais aussi la peinture qu’ils évoquent sans y recourir, par leur déclinaison de couleur et leur format semblable à celui de tableau. A la manière de certains artistes du mouvement Support-Surface, Kevin Rouillard inscrit ses œuvres dans une logique de réorganisation de formes existantes.

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