ART | EXPO

Survivre ne suffit pas

03 Fév - 28 Avr 2019
Vernissage le 02 Fév 2019

L’exposition « Survivre ne suffit pas » au Frac Franche-Comté, à Besançon, présente une trentaine d’œuvres récemment acquises par l’institution : des peintures, dessins, installations, sculptures, films, vidéos, photographies et textes de plus de vingt artistes contemporains, réunis autour de thèmes sociétaux et politiques.

L’exposition « Survivre ne suffit pas » présente des œuvres récemment acquises par le Frac Franche-Comté, des peintures, dessins, installations, sculptures, films, vidéos, photographies et textes qui ont en commun d’aborder des questions sociétales et politiques.

« Survivre ne suffit pas » : une exposition en forme d’engagement quant au rôle de l’art

Le titre de l’exposition, « Survivre ne suffit pas », est emprunté au roman d’anticipation Station Eleven d’Emily St. John Mandel, qui décrit un monde post-apocalyptique où 99% de la population humaine a été détruite. Dans ce monde dévasté, une troupe de théâtre se déplace à travers l’état du Michigan, avec pour devise « Survivre ne suffit pas » : elle incarne  la nécessité de l’art qui constitue peut-être le propre de l’humain.

En choisissant ce titre pour présenter une trentaine d’œuvres qu’il a acquises depuis 2016, le Frac Franche-Comté exprime un engagement quant au rôle de l’art, étayée par le fait que la plupart de ces œuvres abordent directement ou indirectement divers thèmes sociétaux et politiques ou philosophiques traités dans le roman d’Emily St. John Mandel, comme le travail, le pouvoir, l’argent, la communication, le marketing, le contrôle des individus, l’anticipation, la mémoire, la transformation, la fragilité et le partage.

Film de Catherine Sullivan, installation de Matthieu Saladin, sculpture de Julien Discrit

Le parcours se répartit entre deux ensembles aux tonalités très différentes : un premier à la dimension politique et un second à la dimension poétique. Le premier présente des œuvres abordant des questions sociétales et économiques comme le film Afterword Via Fantasia, réalisé en 2015 par Catherine Sullivan, basé sur un livre de George Lewis consacré un collectif musical novateur fondé à Chicago en 1965 et qui a créé de nouveaux modèles d’identité noire et d’activisme social. L’installation de Matthieu Saladin intitulée La dette n’est qu’une promesse, composée de trois presses à gaufrer, revient sur les fondements philosophiques de la dette, contrat moral qui influe sur nos rapports sociaux.

Le second ensemble présente des œuvres formellement moins tangibles, parfois quasiment immatérielles, dans lesquelles la question du temps est centrale. La fragile installation Émotions de croire de Rei Naito, évocation de la vie après le bombardement d’Hiroshima constitue le cœur de cet ensemble. La sculpture intitulée Pierres (Améthyste), réalisée en 2017 par Julien Discrit, y répond par une réflexion sur les rapports spatiaux et temporels de l’homme avec son environnement : tel un futur fossile, cette main d’homme tenant des roches, sculptée dans de la pierre reconstituée, projette un « devenir pierre » qui se joue des matériaux et des pratiques artistiques et historiques.

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