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Jota Castro. Love Hotel

PProfondeur de champ
@12 Jan 2008

Transformée en chambre de « Love Hotel » japonais, à louer chaque nuit pendant toute la durée de l’exposition, l’espace de la galerie invite le spectateur à laisser libre cours à une imagination débridée dans un cadre décalé.

Pour sa première exposition personnelle à Paris, l’artiste-activiste cosmopolite Jota Castro (présent à la Biennale de Venise 2003) a métamorphosé la galerie Maisonneuve en une chambre d’hôtel, de « Love Hotel » plus précisément. Fort répandus au Japon, ces lieux d’assouvissement de fantasmes sans tabous sont décorés de façon parfois surréaliste pour permettre aux clients de vivre pleinement leurs désirs dans un cadre hors normes.

Toute de rouge repeinte, la galerie accueille pendant la journée les visiteurs dans un décor sobre, mais sans équivoque (immense lit-pouf avec drap de satin et coussins, moquette couleur rouge à lèvres et lampe-bulbe au ras du sol), agrémenté d’une sélection plus que variée d’ouvrages érotiques mis à disposition par la librairie la Musardine (lamusardine.com).
Les fenêtres de la galerie ont été partiellement recouvertes d’une cloison, offrant une unique vue sur la ville à travers un pan de vitre au rideau légèrement transparent. Également à disposition, une télévision destinée à visionner un choix hétéroclite de DVD. L’étagère habituellement dédiée aux Å“uvres à vendre propose cette fois-ci des accessoires en tous genres, à consommer sur place ou à emporter. De plus, la galerie a élaboré un programme d’activités (lectures, conférences, débats et projections…) en collaboration avec la revue Nudus (programme disponible sur www.saintmonday.net).

Une fois la galerie close, « Love Hotel » est à louer (230 euros TTC, groupes consulter la galerie). Ainsi, ce cadre voué à la monstration de l’art se transforme en lieu de plaisirs autorisés et sans limites, dans lequel le spectateur peut expérimenter l’installation à loisir.
Celle/celui/ceux qui le décident peuvent donc s’approprier un espace d’exposition-simulation-stimulation, et participer intimement au projet de Jota Castro, puisque l’artiste fournit un certificat à chaque « acteur », et l’invite à laisser une trace de son passage (écrite, sonore ou vidéo), qui pourra être intégrée à la suite de l’exposition. Avis aux professionnels et aux amateurs.

— Love Hotel, 1998-2003. Installation participative. Taille réelle.

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