ART | EXPO

John M Armleder

06 Juin - 28 Juil 2018
Vernissage le 06 Juin 2018

L’exposition « John M Armleder » à la galerie Almine Rech, à Paris, dévoile des peintures murales réalisées en 2018 et une nouvelle série de « puddles paintings ». Ces « peintures en flaques » poursuivent l’exploration par John M Armleder de techniques de composition aléatoires par lesquelles l’expressivité se détache de la subjectivité.

L’exposition consacrée aux œuvres de John M Armleder à la galerie parisienne Almine Rech rassemble des peintures murales et des « peintures en flaques » à travers lesquelles l’artiste met en forme sa vision d’un amalgame culturel, lieu où se mêlent toutes les références.

John M Armleder, des « pour paintings » aux « puddles paintings »

L’exposition « John M Armleder » présente, aux côtés de peintures murales réalisées en 2018, une nouvelle série de « puddles paintings » ou « peintures en flaques », un type de création picturale que le plasticien a adopté dans le prolongement des « pour paintings » ou « peintures de coulées » qu’il explore depuis les années 1980. Ces techniques qui s’inscrivent dans l’action painting se distinguent par la position de la toile : verticale dans le cas des « pour paintings », horizontale dans celui des « puddles paintings ».

Les peintures aléatoires de John M Armleder, dans la lignée de l’action painting

L’élaboration des « puddles paintings » consiste à déverser sur la toile disposée à plat divers matériaux tels que de la peinture acrylique, des revêtements pour surfaces extérieures, du vernis, ou encore des paillettes, confettis, poudres et autres petits éléments décoratifs, avant de redresser la toile à la verticale. Cette technique repose ainsi sur un processus doublement aléatoire. En effet, la première étape n’étant pas encadrée par un geste artistique volontaire est entièrement soumise aux réactions chimiques qu’entraîne le mélange des produits sur la toile et dont résulte d’aléatoires compositions tant physiques que chromatiques.

Des « puddles paintings » soumises aux réactions chimiques et physiques de la matière

La seconde étape, celle de la verticalisation de la toile, entraîne elle aussi une modification non contrôlée puisque les couches formées dans un premier temps se trouvent à cette fois soumises à un phénomène physique qui y trace de nouveaux plissements et rigoles, déverse des lignes de couleur ou fait éclater des bulles de peinture et s’étaler des concrétions de matière. Ainsi le tableau intitulé Côté est évoque-t-il une explosion magmatique jaillissant d’une gangue a craquelé sous l’effet de la chaleur. Dans le tableau Premières oies, un joyeux  télescopage chromatique est parsemé de faux insectes, scorpions, fourmi et araignées, englués dans la matière.

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