ART | EXPO

Otium #3

21 Juin - 09 Sep 2018
Vernissage le 20 Juin 2018

La troisième édition du programme « Otium » à l’Institut d'art contemporain de Villeurbanne se concentre sur la matière et ses multiples possibles à travers les sculptures, installations et photographies de Jean-Marie Perdrix, Linda Sanchez et Dane Mitchell.

Le programme  Otium #3  à l’Institut d’art contemporain de Villeurbanne présente les travaux de Jean-Marie Perdrix, Linda Sanchez et Dane Mitchell, trois artistes contemporains dont l’œuvre se fonde sur la matière.

Otium #3 explore les multiples possibles de la matière

Comme chaque été depuis trois ans, l’IAC devient pendant un peu plus de deux mois le lieu de l’Otium, c’est à dire celui d’un moment de repos et de loisir consacré à la méditation, à l’étude, à la réflexion. Alors que la recherche est depuis la création de l’IAC au centre de ses activités, l’Otium se présente comme un laps de temps bienvenu qui permet de s’éloigner du quotidien. Pour l’occasion, les jardins et les espaces intérieurs sont ouverts pour accueillir les œuvres.

La troisième édition d’« Otium » explore la matière à travers les réalisations de Jean-Marie Perdrix, Dane Mitchell et Linda Sanchez qui en expérimentent le potentiel de différentes manières. Ainsi les installations et photographies de Dane Mitchell, créées à partir d’éléments naturels tels que la lumière, la pluie, la poussière et la vapeur, sondent la matière et ses zones incertaines et transitoires entre absence et présence, pour réévaluer notre perception de ces manifestations et ses limites.

La matière fonde la démarche de Jean-Marie Perdrix, Linda Sanchez, Dane Mitchell

Les sculptures de Jean-Marie Perdrix sont composées de reliques collectées dans un milieu naturel, social et culturel donné, à la façon d’un anthropologue. Ainsi les têtes sculptées de la série Pneumatocéphales sont-elles composées de métal, de collant, de silicone et de vérins pneumatiques, l’ensemble intitulé Alpha-Bêta appose sur un mur la lettre capitale « A » en bois et une peau d’âne séchée. D’autres sculptures réalisées à Ouagadougou reproduisent à partir de déchets plastiques fondus des objets habituellement fabriqués en bois. La pratique de Jean-Marie Perdrix renvoie à la question très actuelle de l’épuisement des ressources vitales.

Les dispositifs de Linda Sanchez se fondent sur les propriétés physiques des matières qui les composent telles que l’eau, le sable, l’argile ou le lichen. Ils se concentrent sur les situations qui échappent à la logique en mettant en place des conditions d’opposition, d’écart, de chute ou de fuite.  Ainsi la pièce intitulée La Détente II, une bâche tendue à la verticale recouverte d’une couche d’argile humide qui, en séchant, s’écaille et tombe par plaques au sol, résout l’opposition habituelle entre verticalité et horizontalité, construction et destruction.

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