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Jean Lurçat (1892-1966), Au seul bruit du soleil

04 Mai - 18 Sep 2016
Vernissage le 04 Mai 2016

Le Mobilier national présente à la Galerie des Gobelins l’exposition «Jean Lurçat (1892-1966), Au seul bruit du soleil». Cette rétrospective revient sur le parcours de Jean Lurçat, peintre, cartonnier et poète disparu il y a cinquante ans.

Le Mobilier national présente l’exposition «Jean Lurçat (1892-1966), Au seul bruit du soleil» à la Galerie des Gobelins. Cette rétrospective, organisée en partenariat avec la Fondation Jean et Simone Lurçat et l’Académie des beaux-arts (Institut de France), célèbre le cinquantenaire de la mort d’un artiste aux multiples casquettes. Auteur de près d’un millier de cartons de tapisserie, Jean Lurçat offre en héritage l’ensemble tissé le plus important laissé par un artiste du XXème siècle. Artisan donc, mais également poète, il a côtoyé Guillaume Apollinaire, Louis Aragon et Paul Eluard. Enfin, entre les deux guerres mondiales, Jean Lurçat a connu un succès conséquent en tant que peintre en Europe et aux Etats-Unis.

Confiée à l’architecte Jean-Michel Wilmotte, la scénographie de l’exposition a été inspirée par le décor de la Villa Seurat, une maison-atelier construite pour Jean Lurçat par son frère André. L’exposition se présente comme un parcours chronologique retraçant la carrière d’un peintre de chevalet ayant décidé de se reconvertir dans l’art de la tapisserie. La carrière de Jean Lurçat est prospère. Aux nombreuses commandes privées s’ajoutent celles d’institutions publiques telle la manufacture des Gobelins pour qui l’artiste réalise Les Illusions d’Icare en 1938. Jean Lurçat réalise également pour l’Etat une série de quatre tentures illustrant les Quatre saisons.

Jean Lurçat est également l’auteur d’Å“uvres engagées prenant pour thèmes la guerre et le combat pour la liberté. Dans la tapisserie Liberté, tissée durant l’Occupation, il emploie des métaphores et figures imaginaires pour suggérer les malheurs de la guerre, les menaces qui pèsent sur le monde mais aussi l’espoir porté par la Résistance. Jean Lurçat rejoint le Maquis en 1944 et continue à traiter de thématiques liées à la guerre dans des pièces comme la France dans les bras, Naissance du Lansquenet, L’Hallali ou Le Pêcheur. Son atelier de Lanzac sera incendié par les nazis. En 1954, il met en Å“uvre la production d’une tapisserie de plus de dix mètres intitulée Hommage aux morts de la Résistance.

Au sortir de la seconde guerre mondiale, Jean Lurçat collabore avec les ateliers d’Aubusson, notamment avec la commande de la tapisserie Le Vin de Beaune, tissée pour décorer l’ancien Hôtel des Ducs de Bourgogne. Outre son travail à Aubusson, il réalise de nouvelles commandes pour les manufactures nationales, à l’instar des Å“uvres Paris et Rome, destinées au décor de l’ambassade de France à Rome. L’exposition «Jean Lurçat (1892-1966), Au seul bruit du soleil» s’achève avec la présentation d’un objet marquant la consécration de l’artiste: l’épée qui lui a été remise lors de son entrée à l’Académie des beaux-arts en 1964.

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