ART | EXPO

La vérité n’est pas la vérité

17 Jan - 20 Avr 2019
Vernissage le 16 Jan 2019

L’exposition « La vérité n’est pas la vérité » à la Maison d’Art Bernard Anthonioz de Nogent-sur-Marne est consacrée à la figure de la sorcière, en tant que symbole des femmes qui se battent pour faire entendre des vérités qui dérangent. A travers des dessins, installations, photographies et vidéos de Meris Angioletti, Nina Canell, Ilanit Illouz, Jonathan Martin, Marijke De Roover et Gaia Vincensini ssont évoqués des interrogations liées à des enjeux écologiques, économiques et de liberté d’expression.

L’exposition « La vérité n’est pas la vérité » à la Maison d’Art Bernard Anthonioz à Nogent-sur-Marne rassemble des dessins, des installations, des photographies et des vidéos autour de l’imagerie des sorcières, vectrice d’une réflexion sur l’écologie, l’économie et la liberté d’expression.

« La vérité n’est pas la vérité » : une exposition autour de l’imagerie des sorcières

Le titre de l’exposition, « La vérité n’est pas la vérité », reprend la phrase prononcée en août 2018 lors d’un entretien télévisé par Rudy Giuliani, ancien maire de New York, en soutien à Donald Trump. Cette surprenante affirmation fait ici écho à d’autres époques perturbées où la vérité, ou plutôt la vérité de certains, n’était pas non plus la vérité. L’exposition évoque en effet les persécutions de sorcières à travers les siècles, en montrant que ces sorcières n’étaient rien d’autre que des femmes qui dérangeaient parce qu’elles remettaient en question l’ordre social.

Ilanit Illouz, Meris Angioletti et Gaia Vincensini montrent la vérité qui dérange

Réunissant des dessins, des photographies, des installations et des vidéos d’artistes français comme Ilanit Illouz et Jonathan Martin et étrangers comme l’Italienne Meris Angioletti, la Suédoise Nina Canell, la Belge Marijke De Roover et la Suissesse Gaia Vincensini, l’exposition raconte différentes histoires de sorcières, c’est à dire de femmes qui disent des vérités qui dérangent. Car si « la vérité n’est pas la vérité », parfois, la vérité qui est la vérité dérange, comme le prouve celle mise en lumière par les mouvements #metoo et #balance ton porc. Alors que la parole des femmes se libère et toujours dérange, l’exposition rappelle combien il faut être vigilant et plus que jamais faire appel aux sorcières.

Du dessin à l’aquarelle et encre de Chine Sorcières arrivant sur Genève de Gaia Vincensini au film Runes Frise de Jonathan Martin, défilent toutes sortes de sorcières : certaines photographient des territoires qui s’assèchent et sont détruits peu à peu par des luttes géopolitiques, d’autres se réunissent pour créer des communautés quand d’autres encore se penchent sur la maternité et la famille nucléaire. Elles sont toutes ces femmes qui se battent de diverses manières pour faire entendre la vérité sur des situations écologiques ou économiques inquiétantes.

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