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Identité(s)

04 Juin - 30 Oct 2010
Vernissage le 04 Juin 2010

Colin Painter propose au public sa vision de l’école. Regard à la fois tendre et amusé, interrogatif et critique, il pose, au travers de l’histoire qu’il parcourt, des interrogations sur l’avenir.

Communiqué de presse
Colin Painter
Identité(s)

L’univers de l’enfance
Colin Painter propose au public sa vision de l’école. Regard à la fois tendre et amusé, interrogatif et critique, il pose, au travers de l’histoire qu’il parcourt, des interrogations sur l’avenir.

Le travail de Colin Painter est à la fois un hommage et un témoignage. Il cherche à retrouver les traces ténues de destins particuliers, de vies héroïques ou d’existences anonymes au travers de photographies, d’archives, de déambulations intimes.

Car ici, tout est signe. Une pierre, une fenêtre, un couloir, une phrase sur un mur. Sorèze a la peau sensible des vieilles architectures. Elle porte en elle la trace des enfants qui ont vécu dans les dortoirs, qui ont pleuré leur solitude, qui ont ri dans les salles de classe des fanfaronnades de potaches, toutes périodes confondues.

En témoignent les caricatures sur les cahiers d’écoliers, les regards sur les photographies de classe, les carnets de notes où se dévoilent les personnalités. Tel était bon élèv e, tel était timide, chacun suivant la voie qui lui avait été assignée.

Ainsi Colin Painter compose un panthéon sensible, en écho à celui qu’offre la salle des Illustres.

Creuset de généraux d’Empire
Hommage et témoignage: le regard de Colin Painter est résolument ancré dans notre présent. Artiste anglais, il observe cette éducation dans la tradition anglo-saxonne du pensionnat. Il est aussi frappé par les destins des généraux d’Empire formés à Sorèze qui furent les ennemis de l’Albion.

En artiste d’aujourd’hui, il rapproche les genres et les contrastes des éducations, passées et présentes, dans une mise en espace toute personnelle. Beaucoup de Soréziens furent militaires, carrière de prestige plutôt passée de mode de nos jours.

Mais qu’en est-il de notre société qui continue de proposer aux enfants mâles des jouets de guerre au travers de l’objet et des jeux vidéo? Impossible donc de ne pas évoquer les conflits où meurent des enfants-soldats dans des divertissements qui n’en sont pas.

Impossible de ne pas revenir, ne serait-ce qu’un instant, sur toutes les guerres dont les silhouettes figurent au panthéon des gloires de Sorèze.

Une réflexion sur l’école
Colin Painter s’interroge sur ce lieu qui fonde la personnalité : la première demeure. Pour beaucoup d’élèves de Sorèze, du XVIIIe au XXe siècles, l’école fut la maison où ils passèrent le plus clair de leur enfance. Certains y vécurent toute leur scolarité en revenant rarement chez leurs parents.

Professeurs et camarades furent leur famille véritable. C’est sans doute ici que réside la raison de l’attachement si profond des anciens élèves de Sorèze pour leur école.

En prenant ce parti pris, Colin Painter prolonge celui qui a sous-tendu la philosophie du parcours d’interprétation de l’abbaye-école de Sorèze: rendre la sensibilité des lieux. Le travail de Colin Painter en sublime l’approche avec l’intelligence de la mémoire revisitée.


L’installation
Au travers de photographies, d’archives, l’artiste a puisé des formes de réponses qui apparaissent par le dessin et des dispositifs répartis dans le parcours de visite.

Dans les salles d’exposition, trois arcs de triomphe symbolisent trois périodes de leur vie: le foyer d’enfance, la vie et l’enseignement militaire du pensionnat, le destin d’adulte.

Le titre de l’oeuvre « Vous ne rentrerez dans vos foyers que sous des arcs de triomphe » fait référence au discours de Napoléon 1er à ses troupes après la bataille d’Austerlitz en 1806.

Le point culminant de l’exposition est Home. Une vision de la guerre et de la paix qui répond en écho à tous ces jouets en plastique présents dans la dernière installation Toy Amnesty.

Colin Painter visite le passé et en fait un outil de compréhension du présent.

Si l’exposition a pour but d’inciter le visiteur à s’interroger sur ses propres images d’enfance qui sont à l’origine de sa perception adulte du m onde, elle invite à s’interroger aussi sur l’actualité qui nous entoure.

Ce n’est ni une exposition sur la célébration de la guerre ni sur le pacifisme mais une invitation à la réflexion.

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