PHOTO | EXPO

On A Razor Blade

05 Juin - 24 Juil 2004

Présentation des photographies noir et blanc de drag queens prises en 1972 par Nan Goldin et de son nouveau travail, la série de son amant égyptien Jabalowe et de paysages. Une utilisation plus délicate de la lumière. Un témoignage d’une autre sexualité, plus tendre, entre deux femmes, et de l’intimité de ses parents.

Nan Goldin Honey
On A Razor Blade

Yvon Lambert est heureux de présenter la nouvelle exposition de Nan Goldin Honey on a Razor Blade du 5 juin au 24 juillet 2004. C’est la première exposition de l’artiste en France depuis trois ans après The Devil’s Playground, exposition rétrospective inaugurée au Centre Georges Pompidou puis accueillie à Madrid, Turin, Porto et Londres.

Les nouvelles oeuvres présentées dans cette exposition amorcent un changement dans son travail, une utilisation plus délicate de la lumière, ainsi qu’une plus grande subtilité. Les photographies présentent notamment la série de son amant égyptien Jabalowe et des paysages, qui peuvent rappeler les peintures d’Eugène Delacroix. Depuis trente ans Nan Goldin n’a cessé de photographier ses parents, sa famille et ses amis proches, David, Guido, Raymonde, Babeth, John, Clemens et Marina. Nan Goldin porte un nouveau regard sur les relations familiales, à travers des photographies de ses filleuls Isabella et Elio, enfants d’amis proches. Les nouvelles oeuvres sont également le témoignage d’une autre sexualité, plus tendre, allant de l’amour intense entre des femmes homosexuelles à la relation intime et romantique de ses parents, aujourd’hui âgés de 90 ans.

Pour cette exposition, Nan Goldin réalise un slideshow, le premier depuis trois ans, intitulé Honey on a Razor Blade, Part II – Teenagers. Composé de quatre chapitres, il témoigne entre autres de sa relation privilégiée avec son neveu Simon dont elle suit les différentes périodes de son adolescence, des images de Tamika, leader d’un gang de filles de Brooklyn et de sex workers rencontrés à Bangkok et aux Philippines et enfin le glamour et la déchéance d’une jeune top modèle, devenue très proche. Le slide show parle de la difficulté d’être adolescent. Cette projection est accompagnée d’une nouvelle compilation de musique, créée en collaboration avec John Jenkison, révélant un aspect plus politique de son travail.

Nan Goldin présente également ses photographies noir et blanc de drag queens prises en 1972 – les premières photographies importantes réalisées à l’âge de 18 ans. Ces oeuvres sont montrées pour la première fois encadrées séparément. Elles témoignent d’une partie très importante de sa propre adolescence, lorsque Nan Goldin vivait avec les queens.

«Je les ai vues pour la première fois traversant le pont près du Morgan Memorial Thriftshop en plein coeur de Boston. C’était les plus belles créatures que je n’avais jamais vues. J’ai tout de suite été fascinée par elles … C’était le début d’une obsession qui dure depuis 20 ans … Complètement dévouée à mes amis, ils sont devenus mon univers … Je voulais leur rendre hommage en les photographiant, de montrer combien ils étaient beaux. … Durant les deux années pendant lesquelles nous avons vécu ensemble, j’ai pris quotidiennement des photos de mes amis».

AUTRES EVENEMENTS PHOTO