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Photographie, arme de classe

07 Nov - 04 Fév 2019
Vernissage le 07 Nov 2018

L’exposition « Photographie, arme de classe » revient au Centre Pompidou sur la photographie sociale et documentaire qui s’est développée en France à partir du début des années 1930. A travers près de cent œuvres, d’Eli Lotar et Henri Cartier-Bresson à Willy Ronis et Gisèle Freund, elle dévoile un regard engagé qui ne se limite pas aux événements du Front Populaire et à la Guerre d’Espagne.

L’exposition « Photographie, arme de classe » au Centre Pompidou offre un panorama de la photographie sociale et documentaire française pendant l’entre-deux guerres.

La photographie sociale et documentaire en France entre 1928 et 1936

Sous-titrée « La photographie sociale et documentaire en France 1928 – 1936 », l’exposition puise dans les collections de photographies du Centre Pompidou pour montrer sous un jour nouveau la photographie engagée qui a émergé en France au début des années 1930. Réunissant près de cent œuvres et une quarantaine de documents, elle en révèle un pan jusque-là en partie occulté par les images du Front populaire et de la Guerre d’Espagne auxquelles se limite souvent notre vision de l’engagement pendant l’entre-deux-guerres.

Le titre de l’exposition, « Photographie, arme de classe », reprend les termes du journaliste Henri Tracol au début du texte manifeste qu’il rédige pour fédérer la section photographique de l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires fondée en 1932 à Paris. Réunissant des photographes engagés de l’avant-garde parisienne comme Henri Cartier-Bresson, André Kertész, Germaine Krull ou Willy Ronis et des amateurs et d’ouvriers qu’ils aident dans leur pratique de la photographie, cette association va faire émerger un langage au croisement de l’esthétique du documentaire, du discours critique et du geste militant.

« Photographie, arme de classe » : la photo engagée de Cartier-Bresson, Kertész, Krull, Ronis…

Le parcours, organisé autour d’axes thématiques et de séries formelles, montre le passage d’une iconographie pittoresque de la pauvreté, telle que développée par les photographies parisiennes d’Eugène Atget, à une prise de conscience de la misère qui sévit dans la capitale au début des années 1930. Des clichés des plus grands noms de la photographie moderne se succèdent : Chaussure et pied nu, de Jacques -André Boiffard, Sur les quais, près de Saint-Michel, pris en 1926 par André Kertész, qui montre un unijambiste de dos, accoudé au parapet, encadré de ses deux béquilles ; Sans titre (femme à la fenêtre) de Dora Maar, qui immortalise une femme pauvre et son enfant… Jusqu’aux images du peuple combatif comme Délégation de grévistes à la fête de la victoire du Front Populaire, le 14 juin 1936 de Ré Soupault et Prise de parole aux usines Citroën – Javel, de Willy Ronis.

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