ART | EXPO

La coupure, l’apparentée 

06 Sep - 27 Oct 2018
Vernissage le 06 Sep 2018

L’exposition « La coupure, l’apparentée » à la galerie Marcelle Alix, à Paris, regroupe des sculptures de Gyan Panchal dans lesquelles objets et matériaux divers collectés semblent se reconfigurer dans des entités autonomes, symboles de l’indépendance de l’œuvre d’art qui n’est déterminée que par ses propres lois. 

L’exposition « La coupure, l’apparentée » à la galerie parisienne Marcelle Alix présente des sculptures de Gyan Panchal qui témoignent de la profonde altérité des objets d’art et de leur indépendance par rapport à leur environnement.

« La coupure, l’apparentée » : sculptures de Gyan Panchal

Les sculptures de Gyan Panchal s’inscrivent dans une pratique artistique qui, depuis plus d’une décennie, a pour sujet central le rapport entre le naturel et l’artificiel. L’artiste aborde cependant ce thème en tentant de dépasser l’habituelle opposition entre nature et culture pour trouver, à travers la sculpture, des moyens de faire cohabiter les différents milieux et êtres vivants qui habitent la Terre, sans départir chacun de sa propre logique.

Les formes incarnées par les sculptures de Gyan Panchal ont, comme le feraient des animaux sauvages, une vie et un rythme propres qui les émancipent de leur environnement et de l’usage ou la nature initiaux des objets et matériaux dont elles sont constituées. Utilisant des éléments aussi divers que des aliments, un vêtement de pêcheur, un silo, de la corne broyée, des plantes factices, une mangeoire ou une bouée, Gyan Panchal les recomposent en ce qui devient des œuvres lorsque, selon ses propres mots, « suffisamment de gestes les ont rendu méconnaissables ».

La sculpture de Gyan Panchal témoigne de l’indépendance de l’art

Ici une ancienne bouée poncée et peinte, là une oreille de bovin desséchée, un faux quignon de pain et une mangeoire en plastique acquièrent, par leur mise en contact au sein d’une sculpture, un nouvel état et même, semble-t-il, des qualités sensibles propres au vivant. Le naturel et l’artificiel, le vivant et l’inerte échappent à la hiérarchisation et sont reconfigurés dans leur nouveau contexte. Ainsi s’affirme à travers la sculpture de Gyan Panchal le statut de l’art comme milieu autonome, avec sa logique et ses lois propres qui déterminent les objets et matières entrant dans son champ.

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