DANSE | SPECTACLE

Glossopoeia

16 Déc - 18 Déc 2009
Vernissage le 16 Déc 2009

Dans Glossopoeia, la musique du compositeur espagnol Alberto Posadas et la danse de Richard Siegal ne se contentent pas de s’accompagner l’une l’autre, mais se fabriquent ensemble. Une expérience d’interaction entre deux disciplines, en temps réel.

Richard Siegal
Glossopoeia

Horaire : 20h
Durée : 1h

— Chorégraphie : Richard Siegal
— Musique : Alberto Posadas
— Scénographie : Virginie Mira
— Lumière : Gilles Gentner
— Création d’images : Artefactory Lab
— Vidéo : Yann Philippe
— Réalisation informatique musicale Ircam : Lorenzo Bianchi
— Dispositif de captation gestuelle Ircam : Frédéric Bevilacqua
— Solistes de l’Ensemble intercontemporain : Alain Billard, Odile Auboin, Eric-Maria Couturier, Samuel Favre
— Danseuses : Raphaëlle Delaunay, Julie Guibert, Asha Thomas

Cette pièce est née de la rencontre entre deux champs artistiques — la musique et la chorégraphie — et entre deux écritures. Celle du chorégraphe Richard Siegal, ancien danseur de William Forsythe qui, depuis sa pièce if / then, utilise un système de notation formelle des mouvements ; et celle du compositeur espagnol Alberto Posadas, dont les partitions explorent la combinatoire mathématique. Après avoir travaillé à la transposition musicale d’espaces architecturaux ou de techniques issues de la peinture, Alberto Posadas s’intéresse cette fois à l’implication du mouvement dans la transformation du son.

Grâce à un système de captation et d’analyse des gestes, une interaction en temps réel s’établit entre la danse et les paramètres de transformation de la matière sonore — jouant sur la spatialisation, les textures, les fréquences, les effets d’harmonie… Divisée en plusieurs parties — avec ou sans chorégraphie, utilisant ou non le dispositif interactif — cette pièce dégage une série d’intervalles entre lesquels se glisse un doute sur la nature de nos perceptions : les mécanismes d’interférence modifient-ils notre écoute, notre vision ? Les musiciens sont-ils des instruments, des chefs d’orchestre invisibles ? Comment la musique, en retour, les anime-t-elle ? « L’architecture, écrivait Goethe, est une musique pétrifiée. » En friction, à l’unisson, ensemble ou séparées, musique et danse engendrent un agencement dynamique qui remet l’espace en mouvement.

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