ART | EXPO

Global Hell

27 Mar - 16 Mai 2015
Vernissage le 27 Mar 2015

«Global Hell» se compose d’une installation spécifique dans laquelle figure une nouvelle série de peintures, mêlant des techniques argentiques et numériques, et associant plusieurs sources de données. Chaque peinture est à envisager comme un réseau en soi, et comme un élément d’un réseau global.

Jason Matthew Lee
Global Hell

A l’origine du travail de Jason Matthew Lee, il y a une recherche sur l’histoire d’Internet dans une double perspective: en regardant vers le passé et vers le futur simultanément. En superposant des couches d’information, en leur ajoutant des filtres, il cherche un point de rupture où les images deviennent des données. Au sein de ce processus, l’information contenue initialement dans l’image change radicalement de contenu, et participe à la création d’une forme d’insécurité.

Lors de sa première exposition personnelle à Marbriers 4, à Genève en 2014, Jason Matthew Lee avait produit une série de peintures à partir de fragments d’un numéro de Playboy daté de 1973, dans lequel l’image de Lena, devenue très célèbre parce qu’à l’origine du test standard pour la compression numérique, avait paru en premier. Il s’intéresse donc à ce moment particulier, qui signe l’éclipse de l’ère de l’argentique et le départ de l’ère du numérique. C’est aussi une réflexion sur la recherche aléatoire de l’image dans la peinture, et sur la peinture comme une expérimentation technologique, capable de contribuer à un changement dans l’histoire de la représentation.

«Global Hell» se compose d’une installation spécifique dans laquelle figure une nouvelle série de peintures, mêlant des techniques argentiques et numériques, et associant plusieurs sources de données telles que: codes de programmation de hackers, témoignages intimes provenant de blogs, photograhies faites par l’artiste, images trouvées sur le web. Chaque peinture est à envisager comme un réseau en soi, et comme un élément d’un réseau global.

Il y a, dans la pratique de Jason Matthew Lee, une analogie entre la position de l’artiste et la position du hacker. Il produit des peintures qui fonctionnent comme un cheval de Troie, comme un virus informatique: une image séduisante destinée réellement à véhiculer une information malveillante, tellement dense qu’on ne parvient pas à la traiter. L’artiste et le hacker participent également à développer une forme d’innovation tout en exploitant des insécurités/incertitudes globales.

Jason Matthew Lee est né en 1989. Il vit et travaille à New York.

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