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Glass House

12 Jan - 12 Jan 2010
Vernissage le 12 Jan 2010

Le Silo présente une séance conçue à partir des notes de Sergueï Eisenstein et à travers les films de Gordon Matta-Clark, Hannah Wilke, Charlie Chaplin, Mark Lewis. En 1926, Eisenstein découvre l’architecture de verre à Berlin. Il commence à travailler au projet « Glass House » conçu en réaction aux bâtiments de Bruno Taut et Mies van der Rohe autant qu’en réponse à Métropolis, le film de Fritz Lang.

Communiqué de presse
Sergueï Eisenstein, Gordon Matta-Clark, Hannah Wilke, Charlie Chaplin, Mark Lewis
Glass House

Mardi 12 janvier 2010. 18h. Auditorium, Galerie Colbert.
Séance présentée par Ada Ackerman

Le Silo vous convie à une séance conçue à partir des notes de travail de Sergueï Eisenstein. Dans son journal de travail, Eisenstein colla une image de la tour de verre de Frank Lloyd Wright tirée du New York Magazine daté de juin 1930 et écrivit : « c’est un gratte-ciel en verre, je l’ai inventé à Berlin ». Oksana Bulgakowa, Eisenstein, the Glass House and the Spherical Book, in Rouge (2005)

Glass House
En mars 1926, lors d’un voyage à Berlin pour la première de son film Le Cuirassé Potemkine, Sergueï Eisenstein découvre l’architecture de verre. Il commence dès lors à travailler au projet intitulé « Glass House » conçu en réaction aux bâtiments des architectes Bruno Taut et Mies van der Rohe autant qu’en réponse à Metropolis, le film que Fritz Lang prépare à cette époque et qu’Eisenstein rencontre à cette même occasion.

Glass House fait partie des projets « impossibles » d’Eisenstein qui réfléchit par ailleurs à une adaptation du Capital de Marx (dans le style de James Joyce) ou encore travaille à l’écriture de son fameux « livre sphérique ». Glass House n’est donc pas (seulement) un film, c’est un véritable objet théorique et une chambre de pensée où se réfléchit une totalité sociale et historique, au coeur de laquelle se trouve le cinéma.

Partant des renversements d’angles de prise de vue que doit autoriser l’utilisation du verre, c’est la position du spectateur et donc celle du sujet moderne qui sont interrogées dans une perspective chklovskienne de défamiliarisation du point de vue : « Au départ, le verre comme motivation de points de vue inhabituels », écrit-il.

Il s’agit pour Eisenstein, accompagnant en pensée les contradictions de l’architecture moderne, de s’installer à l’endroit de bascule d’un projet d’émancipation en miroir de l’aliénation, en « imagin(ant) une série de situations paradoxales de nature satirique destinées à démonter la logique du monde capitaliste vouant les hommes à l’isolement et à la détresse dans le même temps où se développe une société de masse qui appelle la mise en commun et la solidarité – qu’elle interdit » (François Albera, Introduction à Glass House, Paris, éd. Presses du Réel, 2009, p. 7). « Du projet de film au film comme projet », entre utopie et anti-utopie, dans les notes de travail d’Eisenstein et par la multiplication des points de vue, c’est effectivement quelque chose comme l’histoire de la modernité qui « en volume » se laisse saisir dans la complexité de son projet.

Films de Gordon Matta-Clark, Hannah Wilke, Charlie Chaplin, Mark Lewis, archives Saint-Gobain.

Textes, entretiens et contributions de Sven-Olov Wallenstein, Maria Stavrinaki, Oksana Bulgakowa et Gilles Amalvi – à paraître sur le site du Silo : www.lesilo.blogspot.com

Le Silo est un collectif dédié aux relations entre cinéma et art contemporain, envisagées d’un point de vue théorique et pratique : programmations, cinéma et vidéo, expositions et publications. À l’Inha, Le Silo propose de lier programmes de films et actualité éditoriale.

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