ART | EXPO

Gegen-Musik

23 Juin - 25 Juil 2009
Vernissage le 23 Juin 2009

Le cinéaste allemand Harun Farocki présentent deux installations vidéos, l’une traitant du montage cinématographique et l’autre du système de vidéo surveillance en milieu urbain.

Harun Farocki
Gegen-Musik / Antimusique et Zur Bauweise des Films bei Griffith / Sur la structure du film de Griffith

Le cinéaste allemand Harun Farocki a réalisé une centaine de longs métrages, essais cinématographiques, documentaires et installations qui interrogent les réalités mondiales, économiques, sociales et culturelles.

Il présente chez Thaddaeus Ropac deux installations, Zur Bauweise des Films bei Griffith (2006) et Gegen-Musik (2004), conçues toutes les deux sur le principe de la double projection.

« Dans la double projection, explique lʼartiste, on a à la fois la succession et la simultanéité. Chaque image y est mise en rapport avec la suivante et avec celle qui est montrée à côté. » Aucune des lectures nʼétant privilégiée, libre au spectateur dʼétablir les correspondances entre les images.

Zur Bauweise des Films bei Griffith/Sur la structure du film de Griffith remet à plat une séquence du film muet de David Wark Griffith Intolérance (1916), où lʼon a un dialogue entre un homme et une femme monté en champ-contrechamp. Cʼétait un procédé narratif novateur à lʼépoque.

Harun Farocki reprend la séquence sur deux écrans. « Jʼai voulu créer un laboratoire cinématographique, explique-t-il, pour dévoiler autant que possible la structure dʼun film, dʼun genre ou dʼun style en le manipulant le moins possible.

La figure de style du champ-contrechamp, employée depuis quatre-vingt-dix ans maintenant, se retrouve pratiquement dans chaque film et chaque séquence. Elle scinde en deux lʼespace diégétique. Jʼai voulu faire toucher du doigt ce clivage en montrant le champ et le contrechamp sur deux écrans séparés. »

Gegen-Musik/Antimusique est une réflexion sur les systèmes de vidéo surveillance en milieu urbain et la visualisation à distance des images entregistrées par les caméras. Harun Farocki élabore des « remakes » de films à partir de ces dispositifs de contrôle par lʼimage : « Les
limitations de temps et de moyens obligent à se concentrer sur quelques épisodes seulement, des fragments ou des ébauches. »

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