ART | VIDÉO

Fragments épars d’une intensité sur place

28 Fév - 14 Mar 2015
Vernissage le 28 Fév 2015

Avec «Fragments épars d’une intensité sur place», François Billaud propose un voyage immobile dans le temps, à travers le journal vidéo d’un voyageur dans Marseille. Cet essai vidéographique en 5 parties, présenté sous forme de triptyque vidéo, est une sorte de «work in progress» dans lequel s’entrecroisent le cinéma expérimental, le documentaire et la fiction.

François Billaud
Fragments épars d’une intensité sur place. Essai documentaire en 5 parties

La Compagnie Marseille propose un cycle de projections exceptionnel d’un essai documentaire en 5 parties de l’artiste François Billaud. Cet essai vidéographique sous forme de triptyque vidéo est un sorte de «work in progress» dans lequel s’entrecroisent le cinéma expérimental, le documentaire et la fiction.

Pour ce voyage immobile dans le temps, François Billaud a conçu un aménagement spécifique permettant au spectateur un confort maximal, en situation allongée. Les projections se dérouleront sur trois weekends en présence de l’artiste à raison de deux séances par partie (Partie I, II et IV). Les parties III et V du projet, sont quant à elles, encore en cours de montage et seront montrées à la compagnie en 2018.

Les «fragments épars» sont le journal vidéo d’un voyageur dans Marseille. Cet homme à la caméra part en quête de visions dans la ville. Son approche est empirique et passe par une improvisation continuelle. Dans sa passion du réel, il revient incessamment sur le même lieu, une zone de frottement entre la ville et la mer. Au sein de ce territoire perturbé par un chantier de construction, il trace un cheminement au fil du hasard et des rencontres, et se laisse progressivement ravir par l’énigmatique appel du temps qui maintient l’expérience vive, instable, ouverte.

Cette succession de fragments, dans lequel s’entrecroisent le cinéma expérimental, le documentaire et la fiction, se présente sous la forme d’un triptyque: trois flux vidéo, bord à bord, en rapport de continuité ou de disjonction, recomposent un écran de format panoramique qui nous immerge d’emblée dans une expérience de la vision. Puis le flux des images et des sons fait progressivement basculer l’expérience dans la durée intime propre au corps, celui du personnage voyageur de ce film comme celui du spectateur que nous sommes, embarqués sur une ligne de devenir…

Si «fragments épars» désigne ce journal vidéo, «intensité sur place» est alors notre propre expérience de spectateur, faisant un voyage immobile dans l’inépuisable multiplicité du réel, un voyage qui, par sa durée, le découpage temporel de la séance et le dispositif spatial de la salle, déborde le fait même d’aller voir un film et tente de replacer le cinéma dans le continuum de la vie…

Car c’est bien l’art et/ou la vie qui sont l’enjeu, la tension et le paradoxe de cet aventurier avec sa camera, et qui deviennent notre affaire de spectateur. Le cinéma nous plonge seulement dans les images et les mirages, mais il nous place directement dans le temps…

Programme
Partie I, fragments #01-#57 (durée: 7h30 avec pause)
— Samedi 28 février de 14h30 à 22h)
— Dimanche 1er mars de 11h à 18h30

Partie II, fragments #58-#146 (durée: 8h avec pause)
— Samedi 7 mars de 14h30 à 22h30
— Dimanche 8 mars de 11h à 19h

Partie IV, fragments #147-#213 (durée: 9h avec pause)
— Samedi 14 mars de 14h30 à 23h30
— Dimanche 15 mars de 11hà 20h

Informations pratiques
Entrée libre. Jauge limitée à 25 personnes

Vernissage
Samedi 28 février 2015 à 14h30

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