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Fragments

02 Déc - 14 Jan 2017
Vernissage le 01 Déc 2016

L’exposition « Fragments » à la galerie Les Filles du calvaire réunit huit artistes autour de la pratique du collage. Chacun à leur manière, Catherine Poncin, Katrien de Blauwer, Benjamin Mouly, Claudia Huidobro, Anni Leppälä, Noémie Goudal, Esther Teichmann, Pablo Jomaron et Red lebanese explorent les possibilités qu’offre cette démarche dans la manipulation d’images.

L’exposition « Fragments » à la galerie Les Filles du calvaire réunit huit artistes qui chacun à leur manière explorent les possibilités du collage.

Fragments et collage au service de la manipulation d’images

La longue lignée d’avant-gardes artistiques ou de mouvements contestataires qui ont utilisé cette pratique, du Bauhaus et de De Stijl au pop art, avait pendant quelques décennies, perdu de sa vigueur. Mais l’avènement du numérique a revitalisé la manipulation d’images, tandis que certaines œuvres photographiques ont remis au goût du jour les techniques traditionnelles.

Les œuvres de Catherine Poncin juxtaposent par strates ou bandes verticales des photographies personnelles, captures du réel ou reproductions macrophotographique du détail d’un document ou d’une œuvre, avec des fragments d’image issus d’archives ou trouvées par hasard. A travers cette réappropriation de scène ou de réalités étrangères se joue un nouveau récit et un rapport modifié à l’histoire, ouverte à des lectures personnelles.

L’œuvre Collage de Claudia Huidobro présente des tranches de différents corps féminins découpées verticalement et collés de façon à former une composition rythmée par les différentes teintes de fragments : noir et blanc, sépia, couleurs saturées ou au contraire délayées. Le collage porte à la fois une critique de la vision consumériste et réificatrice du corps féminin et une ode à la beauté et à la liberté de celui-ci.

Réunir des fragments pour troubler la perception de la réalité

Les assemblages visuels de Noémie Goudal comme Tower I forment des constructions déroutantes. Associant des éléments architecturaux disparates dans des compositions imaginaires aux allures de tours gigantesques qu’elle place dans des environnements naturels, Noémie Goudal trouble la perception de la réalité.

Chez Anni Leppälä, la pratique fragmentaire adopte une perspective littéraire chargée de romantisme. Ses photographies de détails anodins acquièrent une beauté formelle à travers des dispositifs de présentation précis. Des clichés de petit format forment par leur alignement une sorte de narration. Les compositions les plus récentes de l’artiste finlandaise renforcent cette suggestivité discursive : l’une des photographies y est agrandie pour devenir le décor des autres, l’ensemble formant ainsi une œuvre unique autant que l’association de plusieurs photographies aux qualités propres.

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