DANSE | FESTIVAL

Les Hivernales. L’été danse au CDC

10 Juil - 20 Juil 2015
Vernissage le 10 Juil 2015

Le festival L’été au CDC fait suite au dispositif 100% danse «Quand les régions s’emmêlent». A l’initiative de plusieurs Centres de développement Chorégraphiques locaux, il s’agit d’assurer la promotion des compagnies régionales ou résidentes des CDC. Des spectacles au fil de la journée placés sous le signe de la découverte.

Compagnie 3637, Marcia Barcellos & Karl Biscuit, Bouziane Bouteldja, Roser Lopez Espinosa, Isida Micani, Balkis Moutashar, Wei-Chia Su
Festival
L’été danse au CDC

Programme journalier
— 10h00: Compagnie 3637, Cortex, 2013 (55 min)
Cortex allie le mouvement, le texte et la musique live dans une envolée poétique dont l’énergie défie la spontanéité de l’enfance. Avec trois fois rien, un pot de confiture, quelques photos, l’odeur d’un vieux foulard, la pièce est un voyage au plus profond des souvenirs. Le spectacle invite au cœur de l’émotion et du ressenti. Inventif et audacieux, Cortex nous parle de liberté et encourage à penser que toutes les histoires, tous les vécus, sont porteurs d’espoir.

— 11h45: Balkis Moutashar, Les Portes pareilles, 2013 (55 min)
À l’origine du projet, une danseuse contemporaine, Balkis Moutashar qui évolue dans le milieu du music-hall et aime le cabaret. Elle a imaginé ce duo de femmes parcourant ensemble le chemin entre ces deux mondes aux antipodes, se transformant dans leur corps et dans leur identité pour passer de l’un à l’autre. Empruntant au cabaret sa forme spectaculaire et ses costumes de lumière, Balkis Moutashar nous emmène à la croisée de ces deux univers, inventant par ce frottement inattendu une danse à multiples facettes, hybride et singulière, légère et profonde à la fois.

— 13h45: Isida Micani, Das Kino, 2013 (50 min)
La compagnie aKoma névé signe des spectacles toujours étonnants, la danse est singulière (mais Spike y mêle un environnement sonore et visuel très original, un foisonnement d’images qui crée un univers extrêmement poétique. Das Kino est une magnifique plongée dans l’univers du conte, recueil de nos émotions, curseur des valeurs de la société dans laquelle la chorégraphe Isida Micani propose son interprétation du fameux parcours initiatique: la transgression de l’interdit, la maîtrise des pulsions… Le public équipé de lunettes découvre des jeux d’illusions en 3D qui donnent une dimension fantastique à la danse, bousculent nos perceptions et nous invitent à vivre une expérience sensorielle inoubliable.

— 15h30: Roser Lopez Espinosa, Lowland, 2013 (50 min)
Figure de proue de la nouvelle génération de chorégraphes catalans, Roser López Espinosa signe ici un petit bijou chorégraphique, une danse précise comme une pièce d’horlogerie, intense, magnifique. Inspirée de la migration des oiseaux, Lowland nous renvoie à l’animalité du corps et du mouvement, à la beauté, à l’apprentissage et à la résistance, au dépassement de soi et à l’esprit de liberté. Ces deux interprètes physiquement époustouflants pourraient bien nous convaincre le temps d’une pièce qu’ils ont volé et nous avec eux…

— 17h30: Bouziane Bouteldja, Réversible, 2015 (50 min)
Le chorégraphe franco-algérien Bouziane Bouteldja a puisé dans son histoire personnelle et révèle ici avec courage l’oppression physique et morale dont il a été victime, dénonçant les tabous, les religions, les interdits, qui créent un environnement propice aux violences morales, physiques et sexuelles et aux dérives extrêmes. Après avoir mené un premier combat, avec la danse comme matière, pour aller vers la découverte de l’autre, en abordant le sentiment de rejet et d’exclusion avec la pièce Altérité accueillie pendant L’été danse au CDC en 2013, Bouziane Bouteldja relève cette fois le défi en solo. À la croisée du vocabulaire hip-hop et de la danse contemporaine cette nouvelle création très intense a le goût d’une liberté retrouvée.

— 19h30: Wei-Chia Su, Freesteps, 2015 (50 min)
Horse est une compagnie taïwanaise dirigée par le chorégraphe Wei-Chia Su. C’est la première fois qu’elle se produit en France. FreeSteps s’ouvre sur un espace scénique unique conçu comme la toile d’un tableau en 3D dont les six danseuses seraient les couleurs ou les traits du pinceau. Ce chorégraphe au style incomparable fait respirer chacune des fibres des corps dansant sous une lumière éblouissante projetée sur le sol. Lovée dans l’environnement sonore de l’artiste français Yannick Dauby, vivant à Taïwan, mêlant les sons de la nature à ceux du monde de l’industrie et de la ville, la danse «se donne», sans retenue mais toujours avec subtilité. Tantôt charnelle, tantôt espiègle, FreeSteps est une succession de chocs qui entraînent l’imagination dans d’obscures et délicieuses profondeurs.

— 21h45: Marcia Barcellos & Karl Biscuit (Système Castafiore) , Théorie des prodiges, 2015 (50 min)
Système Castafiore n’a pas d’équivalent dans le paysage chorégraphique français. Mêlant danse, images sophistiquées, installation sonore, propositions scénographiques audacieuses, leurs créations sont le reflet de la folie de notre monde. Portée par la volonté farouche de la chorégraphe Marcia Barcellos et du metteur en scène compositeur Karl Biscuit — qui dirigent cette équipe d’artistes très créatifs — de ne rien céder à la morosité ambiante, cette nouvelle création s’annonce une fois encore jubilatoire. Au départ, il y a la découverte d’un manuscrit du 16e siècle qui répertorie les miracles et prodiges survenus aux époques anciennes. La pensée magique se substitue alors aux lacunes du savoir. On a abandonné, depuis, cet ésotérisme pour la rationalité. Sans avoir compris l’essentiel, avons-nous perdu chimères, fantômes et licornes…? We want magic! Théorie des prodiges est l’évocation des derniers territoires vierges de l’imaginaire. Il dit le monde tel qu’il n’est pas par une tentative de réenchantement!

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