ART | EXPO

Ferdinand Kokou Makouvia

25 Jan - 17 Mar 2018
Vernissage le 27 Jan 2018

L’exposition « Ferdinand Kokou Makouvia » à la galerie Anne de Villepoix, à Paris, réunit des sculptures et tableaux de ce jeune artiste originaire du Togo. Des œuvres où se mêlent exploration des potentialités de la matière, appropriation de formes et de techniques traditionnelles et souvenirs personnels.

L’exposition « Ferdinand Kokou Makouvia » à la galerie parisienne Anne de Villepoix présente des sculptures et tableaux à travers lesquels l’artiste originaire du Togo s’intéresse à la matière et aux relations qu’elle tisse avec l’humain.

Ferdinand Kokou Makouvia explore les potentialités de la matière

La pratique sculpturale de Ferdinand Kokou Makouvia est dictée par sa fascination pour la matière, qu’il soumet à des expérimentations en utilisant des matières de diverses natures comme le bois, le métal, la sable ou encore le caoutchouc, qu’il associe pour connaître la façon dont elles interagissent. Selon qu’elles « cohabitent, se rejettent, s’épousent ou fusionnent » naissent des forment différentes, toujours abstraites.

L’exploration des potentialités des matériaux se mêle chez Ferdinand Kokou Makouvia à l’appropriation de formes traditionnelles propres à la culture africaine. Ainsi le travail artisanal selon des techniques appartenant aux domaines de la ferronnerie, de la charpenterie ou de la poterie est il central dans sa création. Pour la série de sculptures Dessin, des coups et des noeuds, des morceaux de fer passés dans la forge sont transformés à coups de marteaux tant qu’ils sont malléables, selon un geste aléatoire qui génère des formes variées, tel « l’alphabet d’une langue imaginaire ».

Des sculptures entre appropriation de formes traditionnelles et souvenirs intimes

Dans la sculpture intitulée Akossiwa, caution deux-bandes, des bandes de cuivre pliées en accordéon forment une sorte de large guirlande passant par-dessus un tronçon d’arbre. Cette œuvre est inspirée d’une forme que Ferdinand Kokou Makouvia s’amusait à créer lorsqu’il était enfant à partir de feuilles de papier découpées aux ciseaux et pliées. Elle représente pour l’artiste une réactualisation de ces créations : le matériau papier, ayant grandi comme il a grandi, est devenu cuivre et la réalisation enfantine miniature est devenue une forme sculpturale monumentale et complexe.

Des tableaux intitulés Paysage mêlant diverses techniques et matériaux comme le sable et la résine sur toile s’affirment comme des « sculptures planes » pour lesquelles Ferdinand Kokou Makouvia s’est remémoré d’intimes souvenirs sensoriels remontant à son enfance. Les toiles deviennent à travers les matières les réceptacles et les témoins d’expériences personnelles : le sable évoque celui de la plage de Lomé sur laquelle Ferdinand Kokou Makouvia jouait au football, tandis que l’encre de Chine symbolise l’écrit et donc la pérennité. Les paysages abstraits qui se dessinent laissent aux matières qui les constituent, naturelles et chimiques, denses ou fluides, qui se contractent ou s’étirent, le soin de tracer de nouveaux territoires imaginaires…

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