ART | EXPO

Fantômes domestiques

22 Juil - 29 Oct 2010
Vernissage le 22 Juil 2010

Les oeuvres présentées dans cette exposition relèvent d'une certaine forme de domesticité, utilisant des éléments visuels issus du décor, combinant des formes du quotidien, mêlant vases, tables, réfrigérateurs, miroirs ou cheminées.

Elisabeth Ballet, Enna Chaton, Katharina Fritsch, Joachim Mogarra, Pierre Molinier, Juan Munoz, Cindy Sherman, Nathalie Talec, Jan Vercruysse…
Fantômes domestiques

L’exposition «Fantômes Domestiques» est née de l’envie de s’introduire dans la réalité un peu «kitsch» de l’espace d’exposition de Pau, en en détournant l’usage et le sens pour y proposer des situations de vies décalées, poétiques et parfois humoristiques.

Parmi les oeuvres acquises par la collection du Frac Aquitaine, beaucoup relèvent d’une certaine forme de domesticité, utilisant des éléments visuels issus du décor, combinant des formes du quotidien, mêlant vases, tables, réfrigérateurs, miroirs ou cheminées (Joachim Mogarra, Elisabeth Ballet, Nathalie Talec, Jan Vercruysse) sans pour autant exactement s’attacher à l’exercice du design.

Surréalisantes (Juan Munoz, Pierre Molinier), parfois minimales (Jan Vercruysse), maquillées de couleurs vives pour d’autres (Katharina Fritsch, Elisabeth Ballet), les oeuvres s’emparent de l’histoire du goût, de l’art et du lieu lui-même auquel elles proposent un scénario fictif qui oscille entre l’étrangement familier et le tout à fait anormal.

Certaines oeuvres conjuguent par exemple les contraintes, les techniques, et l’esthétique des arts décoratifs ou du design (Nathalie Talec); d’autres s’attaquent aux objets du quotidien qu’elles déforment jusqu’à leur conférer un aspect abstrait qui en détourne les perspectives d’usages (Eisabeth Ballet).

Certaines enfin, proposent ni plus, ni moins, de redéfinir l’histoire de la sculpture et de la peinture depuis leurs origines (Katarina Fritsch, Jan Vercruysse, Joachim Mogarra).

Chaque oeuvre en fait investit métaphoriquement l’espace d’exposition et offre des possibilités narratives suggérant une présence humaine impalpable, une histoire invisible, propice à l’imaginaire. Une scène de vie, le souvenir d’une présence sont inventés dans ce lieu qui de fait est presque « habité».

Et ce sont les photographies de Pierre Molinier et Cindy Sherman qui matérialisent cette présence chimérique, de même que la vidéo d’Enna Chaton dans laquelle le corps devient le lieu où se concentrent les interrogations existentielles permettant l’expression d’une mythologie individuelle.

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