ART | EXPO

Faire le mur

04 Avr - 23 Mai 2014
Vernissage le 04 Avr 2014

La pratique d’Alain Brunet est le fruit d’un parcours atypique à la croisée du monde de l’art et de celui de la construction. Il s’intéresse particulièrement au matériau du parpaing et à ses multiples représentations. L’exposition propose une remise en question des fonctions des murs qui jalonnent notre quotidien (protection, obstacle, séparation, etc.).

Alain Brunet
Faire le mur

Voyons voir et le Centre Richebois présentent le travail d’Alain Brunet, artiste dont la pratique interroge le matériau du parpaing et les représentations multiples qui en découlent. Cette exposition est une remise en question des fonctions des murs qui jalonnent notre quotidien: mur qui sépare, mur obstacle, mur qui protège, etc.

Le travail actuel d’Alain Brunet est l’aboutissement d’un parcours atypique à la jonction de deux trajectoires; agent immobilier, concepteur d’espaces, bâtisseur et de peintre, galeriste, collectionneur, photographe, sculpteur, par intermittence et aller-retour, pour aborder le fait artistique par toutes les approches possibles.

À l’origine sa culture et son œil sont celui d’un peintre, même si depuis quelques années son médium a souvent été la photographie. Plus que le sujet, l’artiste s’intéresse à la façon dont l’image se construit, sa structure, sa transmission jusqu’à se focaliser sur le pixel comme élément de base, équivalent de la touche en peinture.
Puis, son corps a demandé à entrer à nouveau en jeu, désir de retrouver les sensations du chantier où la fatigue physique est déjà un élément de satisfaction, voire d’expression. L’artiste est donc passé à la sculpture et le parpaing a remplacé le pixel, la construction de l’image devenant celle du mur.

Structurer l’empilement des parpaings en fonction des impératifs de tenue, reproduire l’agencement strict des rectangles ainsi dessinés sur des matériaux qui les nient, imaginer le feu à l’intérieur du béton inerte qui constitue le parpaing, sont quelques unes des pistes qu’il explore dans son travail. Remplacer le plein par le vide, valoriser le joint au détriment des constituants, révéler le parpaing dans le rocher qui le contient déjà à l’état latent. Confronter le structuré et le chaotique, le nécessaire et le fortuit, se frotter à l’extrême complexité de la forme simple.
Partir du fait humain, du social, du politique comme élément déclencheur et s’en servir pour faire parler le matériau qui, dans un va et vient constant, finit par confondre fonds et formes. Un travail en constant devenir, dont le but n’est pas l’œuvre achevée, mais par lequel chaque élément peut se retrouver régénéré dans l’œuvre à venir.

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