ART | EXPO COLLECTIVE

Extension du domaine du jeu

18 Juin - 20 Juil 2015
Vernissage le 18 Juin 2015

Cette proposition réunit des plasticiens, performeurs et designers qui envisagent les règles du jeu comme matrices ou partitions pouvant générer de nouvelles formes ludiques. C’est par un système de règles que certaines œuvres à caractère performatif peuvent être activées, tandis que d’autres pièces sont «jouées» directement par le public.

Pablo Accinelli, Anna Barham, Timothée Dufresne, Simon Dybbroe Moller, Uta Eisenreich, Oscar Enberg, Christian Falsnaes, Femke Herregraven, Douglas Huebler, Zhana Ivanova, Jonathan Monk, Brian O’Doherty, Amalia Pica, Dan Rees, Katerina Seda, Pilvi Takala, Suzanne Treister
Extension du domaine du jeu

La dimension vivante et prospective a une place essentielle dans ce volet du Nouveau festival du Centre Pompidou, comptant plus d’une dizaine d’artistes émergents ainsi que trois figures historiques dont les œuvres sont exposées pour la première fois en France.

Qu’il s’agisse de jeux de société, de langage ou de stratégie, ces jeux ont tous comme dénominateur commun d’être normés par des règles. Ce sont précisément les règles qui permettent de passer d’un jeu se déployant librement (play) à un jeu codifié (game).

Cette proposition réunit des plasticiens, performeurs et designers qui envisagent les règles du jeu comme matrices ou partitions pouvant générer de nouvelles formes ludiques. Les renversant ou les réinventant, les œuvres présentées jouent de ces règles, en abordant des mécanismes de «ludification» (gamification en anglais): phénomène très contemporain désignant l’extension du domaine du jeu à d’autres sphères.

C’est par un système de règles que certaines œuvres à caractère performatif peuvent être activées, tandis que d’autres pièces, reposant sur des instructions à suivre, sont «jouées» directement par le public. La question sociale et politique d’obéissance ou de désobéissance à ces règles est également posée.

Par un jeu d’associations, à la manière d’un effet domino, le parcours trace des liens apparents entre les œuvres, comme la corde à sauter mécanique d’Amalia Pica installée à proximité des clichés de Douglas Huebler, représentant des enfants sautant à la corde, et photographiés selon une règle énoncée. Dans Variable Peace de Dan Rees — jeu de mots en hommage à Douglas Huebler — l’artiste joue tour à tour au ping-pong avec les artistes Simon Starling et Jonathan Monk. Les consoles de jeu encapsulées par Jonathan Monk font écho au monde régi par la consommation et le loisir dépeint par Pilvi Takala dans sa vidéo Players.

Le jeu peut en effet servir à réguler la dynamique d’un groupe, voire d’une communauté toute entière, comme le démontre Katerina Seda. Enfin, le parcours accueille une nouvelle installation au sol de Simon Dybbroe Moller qui dessine une «zone de jeux», modulable à souhait.

Commissaire: Florencia Chernajovsky

Vernissage
Jeudi 18 juin 2015
Espace 315

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