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Errance(s)

11 Jan - 05 Mar 2017
Vernissage le 11 Fév 2017

L’exposition « Errance(s) » au Château d’Eau, à Toulouse, est consacrée au thème de l’errance à travers les œuvres de vingt-deux photographes. La sélection de vingt-cinq photographies montre le résultat d’une pratique où la déambulation et le hasard font partie du processus photographique.

L’exposition « Errance(s) » au pôle photographique de Toulouse Le Château d’Eau réunit vingt-cinq photographies autour du thème de l’errance.

L’errance comme démarche photographique

L’exposition est inspirée par le travail de Yusuf Sevinçli, jeune photographe turc qui a fait des clichés en noir et blanc pris au hasard de ses pérégrinations sa marque de fabrique. A son image, les vingt-cinq photographies présentées, toutes issues de la collection du Château d’Eau, sont le fruit d’une quête de l’autre et de l’ailleurs.

A travers les œuvres de vingt-deux photographes s’affirme une volonté assez répandue dans la création contemporaine, de pratiquer l’errance comme une véritable démarche photographique. La marche sans but prédéterminé, l’observation, le fait de se laisser entraîner par les événements et les personnes et choses rencontrées, voire le fait de s’égarer, font alors partie du processus photographique.

Les errances de Géraldine Lay et Gregg Ellis à travers l’Europe et les Etats-Unis

Une photographie prise à Glasgow en 2009 par Géraldine Lay, appartenant à la série Les failles ordinaires, montre une simple scène de rue, sans sujet ni intrigue particulière. Comme les autres clichés de la même série, son intérêt réside justement dans l’arrêt sur image qu’elle fait subir au film du réel. En figeant un instant précis, qui semble choisi au hasard, le cliché le charge de mystère : que s’est-il passé juste avant, que va-t-il se passer juste après ? Que font et que se disent tel et tel personnages ?

Un cliché en noir et blanc de Gregg Ellis renvoie l’image d’une ville sous la neige, photographiée depuis un point qui la surplombe. On devine une ville de taille moyenne, de montagne, mais rien ne permet de l’assurer : aucun titre ni légende. L’oeuvre s’inscrit dans une démarche où le maître mot est la flânerie et le rapport à la photographie très intuitif. Les vues de Gregg Ellis transmette le goût pour l’errance mélancolique à travers divers paysages urbains et semi urbains, en Europe et aux Etats-Unis, où les lieux, dans toute leur banalité, deviennent sujet de photographie grâce à d’imperceptibles détails : un élément naturel marquant, une composition géométrique…

Si la démarche de chaque photographe qui s’en remet à l’errance est personnelle, on retrouve à travers ces vingt-cinq photographies des motifs, thèmes et procédés récurrents. La route, les portraits, les paysages et les villes sont ainsi des sources d’inspiration majeure tandis que le flou et les cadres internes à l’image sont souvent utilisés.

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