ART | EXPO

Épisode VIII

10 Juin - 23 Juil 2010
Vernissage le 12 Juin 2010

Didier Mencoboni décline des séries de tableaux qui reposent sur l'addition, sans jamais se répéter. Chaque toile vient augmenter l'ensemble par sa particularité comme par sa complémentarité aux autres.

Didier Mencoboni
Épisode VIII

Faire et refaire. Les deux séries qui constituent cette exposition procèdent particulièrement de ces deux actions tout en conservant chacune leur spécificité picturale. L’une, intitulée Les Envahisseurs, est présente sous la forme d’un polyptique d’une dimension indéfinie autant dans sa taille que dans le temps de son exécution. En effet, la prolifération de cette pièce n’étant pas arrêtée au jour de l’exposition, l’oeuvre pourra ainsi poursuivre sa croissance aussi longtemps que l’artiste n’en aura fixé le terme.

Le «noyau» de cette peinture conjugue de petites toiles issues de l’ensemble commencé il y a plus de vingt ans et nommé: Etc…. La série «Etc…», ce fidèle et constant journal du peintre, se conjugue donc avec une série intitulée «Les Envahisseurs» où se mêlent perspectives, frontalités, gestes et trainées de pinceaux projetés sur la toile puis, ensuite, méticuleusement redessinés. Par addition chaque toile vient augmenter l’ensemble par sa particularité comme par sa complémentarité aux autres, et, à l’image du titre de la série, vient envahir l’espace et occuper le temps.

La seconde série nommée «Ramdom Remake» est constituée de fragments de couleur découpés puis collés sur toile. Ces tableaux sont le fruit d’une succession de manipulations qui – prises individuellement – renvoient chacune à une pratique de la peinture.

Dans un premier temps, ce sont des aquarelles peintes comme des projets ou des souvenirs de tableaux. Ensuite, systématiquement découpés les fragments sont éparpillés par un geste de la main, un geste qui disperse des miettes et des lanières de couleur à la surface de la toile. De ce mouvement naît une composition qui, comme dans la série «Les Envahisseurs», rencontre la complicité du hasard pour entrainer la peinture vers un inattendu, rejoignant par là le perpétuel mouvement qui habite cette oeuvre.

Par la mise en relation de deux séries de toiles au caractère distinct s’affirme la capacité de cette oeuvre à se multiplier, non pas dans un mimétisme par la répétition du même, mais dans un jeu d’inventions qui lui confère sa variété et sa prospective.

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