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Ensapc : Paris Was Yesterday

05 Avr - 04 Mai 2007

«Paris Was Yesterday» présente des artistes qui travaillent sur, et interagissent avec, des histoires et l’histoire culturelles, tout en restant attentifs à leur propre rôle en tant qu’artistes.

Communiqué de presse
Ensapc : Paris Was Yesterday

En 1925, la journaliste et écrivaine Janet Flanner envoyait au magazine The New Yorker des chroniques de la vie sociale parisienne. Ses lettres quotidiennes qui racontaient les événements de la veille, constituèrent progressivement, grâce à leur large diffusion, des pièces historiques. En diffusant ce qui ressemblait a priori à de simples ragots sociaux, et en anticipant sur l’importance de la mise en scène d’histoires personnelles à l’intérieur d’un contexte plus large, ses lettres fournissaient un point de vue singulier sur la vie politique, sociale et culturelle française de l’époque.

L’Histoire, aujourd’hui écrite et réécrite à chaque instant, est diffusée quasi simultanément; chaque histoire quotidienne venant alimenter une archive historique, toujours en expansion. Dans un monde médiatisé à outrance, se pose alors la question de l’impact et de la diffusion d’images associées à une accessibilité accrue à la technologie. Les artistes de «Paris was Yesterday» investissent leur histoire contemporaine qu’ils travaillent de l’intérieur pour en révéler les procédés de fabrication. Une manière d’interroger comment l’art, la technologie et la culture s’imbriquent les uns dans les autres pour toujours mieux capter l’attention du distrait récepteur-consommateur.

Dans After Microsoft, Simon Goldin et Jakob Senneby partent à la recherche du photographe de l’image standard de nos fonds d’écran d’ordinateurs Microsoft, auquel ils demandent de photographier la scène une nouvelle fois, questionnant ainsi l’offre et la demande de l’art comme du commerce. Charles Broskoski, quant à lui, détourne les fantasmes futuristes dans Infinity x 10 : il écrit un programme informatique qui rejoue en surimpression dix fois une des dernières scènes de 2001 : Odyssée de l’espace, «Au-delà de l’infini», avec un décalage de cinq secondes. Au final, la vidéo donne à voir une version abstraite du film original, gonflant et esthétisant son imagerie. Dans la même lignée, National Geographic de Ida Ekblad’s réactualise vingt ans de collections du magazine de science et nature National Geographic, et avec, le formatage d’une nature clinquante et policée. Ou comment renchérir sur une version paradisiaque d’une nature prête à consommer.

La sculpture d’Ida Ekblad et de Marius Engh’s, Larissa, Proteus, Triton, Nereid, qui rejoue le système lunaire de Neptune en alliant un mobilier en bois à des balles de sport, questionnent le statut des lunes et leur usage dans la culture populaire. Enfin, Untitled (Coat) / Untitled (Words) de Marius Engh’s investit le mot croisé, le rapprochant d’un concept de «grille», lui-même associé à la peinture moderne. Afin d’interroger la capacité de la galerie à renforcer la valeur culturelle d’un ready-made, Marcel Dionne, dans Guitar Pick, choisit d’importer dans l’espace d’exposition la médiateur fétiche de Dimedag Darrell’s, le guitariste légendaire des Pantera. Dionne présente également RockaWear/I Love Tchaikovsky, un collage sondant les valeurs et les tendances de l’imagerie contemporaine.

Commissaire
Hanne Mugaas, jeune curatrice norvégienne.

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