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Emmanuel Georges et Reinis Hofmanis

17 Mar - 07 Avr 2012
Vernissage le 17 Mar 2012

L'exposition croise les regards sur le paysage urbain de deux photographes de deux nationalités différentes. Ceux de l'artiste letton Reinis Hofmanis, et d'Emmanuel Georges qui a travaillé aux Etats-Unis. Ce dialogue des regards et des œuvres est la vocation du Ceaac.

Emmanuel Georges et Reinis Hofmanis

Reinis Hofmanis a été accueilli en résidence à Strasbourg par le CEAAC en septembre 2011. Le projet photographique qu’il y a mené concerne les pierres qui sécurisent certains terrains et y empêchent le stationnement sauvage: de là naît la série Stones, présentée aujourd’hui à l’Espace international du CEAAC. Cette série s’inscrit dans des recherches autour de la frontière, du lien et de l’opposition entre espace public et espace privé, d’autant plus que nombre de ces photographies ont été prises à la limite entre la France et l’Allemagne, entre Strasbourg et Kehl.

Pour son exposition à l’Espace international, un livret sera publié qui mettra en parallèle cette nouvelle série avec son travail Sale autour des terrains et propriétés à vendre.

Le travail que l’artiste Emmanuel Georges présente a été réalisé au cours de plusieurs voyages dans les régions les plus reculées des États- Unis, celles qui ont peut-être le plus souffert de ce que l’on peut appeler la fin du rêve américain. La résidence itinérante d’Emmanuel Georges aux Etats-Unis a commencé en septembre 2010 : le premier tronçon fait 9000 kms et s’étend de Detroit (Michigan), à Butte (Montana). La seconde partie du voyage se fait en septembre 2011 de Pittsburgh (Pennsylvanie), à Little Rock (Arkansas) sur 4500 kms. L’exposition de ce projet Lettres d’Amérique rend compte de cet itinéraire dans l’Amérique profonde.

«Mon propos photographique est de mettre en évidence les résidus de ce rêve dans le paysage, de lui donner une couleur qui nous renvoie à notre propre nostalgie, à nos espoirs déçus. Les thèmes récurrents recensés dans ce travail -façades industrielles, magasins, cinémas, garages, enseignes typographiées, automobiles… -représentent à la fois les jalons de mes voyages et les ingrédients emblématiques du paysage urbain américain, qui s’effacent lentement.

Le formalisme appuyé des images fait écho à l’école de la photographie américaine. Les images ont été faites à la chambre 4×5 inches sur film négatif couleur ; l’utilisation de cet outil grand format permet une restitution précise de la force graphique intrinsèque aux sujets tout autant que de la qualité de leur matière.»

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