ART | EXPO

Distopark

13 Fév - 13 Mar 2016
Vernissage le 13 Fév 2016

L’exposition Distopark au Confort Moderne questionne notre rapport à l’exposition sous forme ludique avec les travaux de six artistes dont Chloé Dugit-Gros et Eric Tabuchi. Elle propose de transgresser l’interdiction de toucher les oeuvres à travers un jeu de rôle.

Distopark, mélange de distraction et de dystopie (récit de fiction peignant une société imaginaire organisée de telle façon qu’elle empêche ses membres d’atteindre le bonheur) transgresse l’interdiction de toucher les Å“uvres avec un scénario où deux équipes s’opposent, les spectateurs d’une part et les gardiens de l’autre. Dans ce jeu de rôle, ils sont libres de repeindre les Å“uvres et les murs avec des peintures multicolores. Les gardiens, eux, jouent leur rôle habituel de protecteurs de l’exposition.

Les artistes Chloé Dugit-Gros, Francois-Noe Fabre, Nelly Monnier, Samir Mougas, et Kevin Rouillard, Eric Tabuchi proposent une forme excitante et ludique de science-fiction institutionnelle en trois temps. Tout d’abord l’exposition montée et immaculée. Durant cette première phase, le lieu s’apparente à un lieu d’exposition ordinaire, où les œuvres sont surveillées. Ensuite son saccage pendant la soirée de vernissage où les spectateurs sont invités à colorer les différents décors. Enfin, durant un mois, l’exposition sera laissée à l’abandon et ne fera l’objet d’aucune surveillance, chacun est amené à faire ce qu’il lui plaira.
L’œuvre de Chloé Dugit-Gros est traversée par des formes qui surgissent dans les dessins, se transposent en sculptures, font des apparitions en vidéo. Elles semblent vivre une vie autonome, vagabondant d’un medium à l’autre. Le travail de Samir Mougas se situe à la croisée de la peinture et de la sculpture, où volumes, couleurs et surfaces se combinent pour inventer des formes esthétiques. Il exploite des médiums qui s’articulent autours du dessin et de la modélisation informatique. Nelly Monnier aborde dans ses œuvres les rapports entre architecture, loisirs et paysage avec la peinture, le dessin et le récit.

Le Confort Moderne est en train de réhabiliter son espace architectural, ce qui offre un double contexte à Distopark. C’est le moment de faire le tri dans ces réserves, un exercice auquel les artistes de l’exposition se sont livrés avec joie. C’est aussi un moment de suspens, qui se prête à des formes de réflexion sur ce que sont et devraient être les musées et les centres d’art.

En partenariat avec Urban Paintball, Poitiers.

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