ART | EXPO

Des équilibres et des placements

19 Mar - 02 Mai 2015
Vernissage le 19 Mar 2015

Catherine Melin s’intéresse à l’observation des mouvements du corps dans des espaces qui a priori le conditionnent, le contraignent, le malmènent ou l’excluent. Elle observe la façon dont le contexte architectural et urbain peut être parcouru, détourné, habité... Parcourir la ville équivaut à «un chemin qui se creuse dans une masse composite et vivante».

Catherine Melin
Des équilibres et des placements

L’exposition n’est donc pas simplement l’occasion de présenter un ensemble d’œuvres, mais est envisagée comme une occasion — le lieu et le moment d’un déploiement, de l’articulation d’un espace physique et mental dans lequel les déplacements du spectateur génèrent correspondances et désynchronisations, télescopages et ruptures, glissements de point de vue et perspectives impossibles…

Par cette démultiplication des moyens mis en œuvre, Catherine Melin s’attache à l’observation des mouvements du corps dans des espaces urbains qui a priori le conditionnent, le contraignent, le malmènent ou l’excluent. Elle observe la façon dont le contexte architectural et urbain peut être parcouru, détourné, habité, ouvert par des gestes, des actions, des déplacements et des jeux.
Cet intérêt pour le mouvement s’exprime aussi à travers le passage de l’espace mental produit par le montage des différents éléments à un espace physique de déambulation et d’expérimentation. Il coïncide enfin avec une réalité vécue par l’artiste elle-même qui, depuis 2003, parcourt le monde et séjourne dans des villes d’Europe, d’Amérique et, plus récemment, de Russie et de Chine.

Les images que Catherine Melin associe dans ses vidéos, ou qu’elle combine dans ses grands dessins muraux, donnent en effet une vision d’un tissu urbain composite, hétérogène, et dont le centre échappe. Parcourir la ville pour l’artiste, ce n’est pas simplement effectuer un trajet reliant une fonction à une autre. C’est bien plutôt, pour poursuivre avec Jean-Christophe Bailly, «une traversée, un chemin qui se creuse dans une masse composite et vivante, vivante parce composite».

Une traversée au cours de laquelle sont repérées, sur les nombreux chantiers de construction, des structures singulières: de curieux objets-outils, conçus et fabriqués à partir des matériaux et techniques disponibles par les ouvriers du bâtiment qui en sont aussi les utilisateurs; sans modèle préexistant, non-standard, produits par la seule nécessité de répondre à un problème technique ou pratique spécifique.

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