ART | EXPO

Dead Eyes Opened

21 Mai - 02 Juil 2016
Vernissage le 21 Mai 2016

La Galerie Thomas Bernard présente avec l’exposition «Dead Eyes Opened» le travail de Sergio Verastegui: des installations et des sculptures à l’aspect rudimentaire constituées de matériaux de récupération. L’expression d’une «nouvelle pauvreté» nourrie par une interrogation sur les restes, leur utilisation et la marque qu’ils gardent de leurs incarnations passées.

Sergio Verastegui
Dead Eyes Opened

Les restes sont l’essence et la matière première des œuvres de Sergio Verastegui auquel la Galerie Thomas Bernard consacre une exposition. Récupérant des matériaux bruts de nature très variée, tels que du bois, du carton, ou des objets en métal, en plastique, ou du fil, Sergio Verastegui les assemble en des sculptures et installations qui leur offrent une seconde vie.

Ces matières premières pauvres donnent ainsi naissance à des œuvres à l’aspect également rudimentaire, vulnérable et précaire. On en devine la nature éphémère, destinées peut-être à redevenir rebus ou nouvelle œuvre. Des poteaux en bois soutiennent une bande de cuivre et d’aluminium formant une spirale pour A Space Within A Space Whithin A Space. Une simple valise contenant une planche de carton, un fragment de poupée et un miroir dans lequel elle se reflète constituent Where, installation ouverte comme cette valise sur le passé imaginé de ces objets et sur leur futur possible.

Si elle rappelle par sa forme le mouvement de l’Arte Povera, la démarche de Sergio Verastegui ne repose pas sur la même intention. La sienne n’est pas de critiquer la société de consommation mais simplement d’alimenter une réflexion autour de l’importance des restes et de l’utilisation qui en est faite. Il entend exprimer une «nouvelle pauvreté» qui s’exprime par la création d’œuvres dans une économie de moyens et de gestes, suivant un processus cependant très rigoureux. Celui-ci repose sur l’utilisation, par étapes, d’accidents fortuits ou provoqués, les «situations sculpturales» ainsi façonnées tenant autant de la volonté que du hasard.

Ces pièces dans lesquelles chaque constituant joue un rôle ont une dimension conceptuelle aussi forte que leur présence matérielle. Elles renvoient à la problématique des traces dont les matériaux et les objets sont porteurs. Ces installations, par la décontextualisation et recontextualisation de leurs éléments, forment une mise en abyme de leur(s) histoire(s) passée(s) et des multiples souvenirs qu’ils renferment.

Vernissage
Samedi 21 mai 2016.

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