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De l’ekphrasis à l’interprétation, Sarkis ou une autre idée de l’exposition

26 Mar - 26 Mar 2009

Cette ekphrasis qui donne son nom au projet est réactualisée au quotidien à la fois dans le contenu et dans la forme des descriptions orales, faisant du concept même de l’exposition un objet volontairement insaisissable et inédit qui renverse tous les critères de pérennité de l’histoire de l’art.

Communiqué de Presse
Sarkis
De l’ekphrasis à l’interprétation, Sarkis ou une autre idée de l’exposition

La pratique artistique de Sarkis prend ses sources dans une multitude de références, renvoie à des périodes historiques qui font s’entrechoquer les styles, articule avec la même importance le cinéma, la musique, l’architecture, la peinture, s’approprie les cultures orientales, occidentales, africaines ou populaires.
Concevant son travail comme une réponse politique à l’état du monde contemporain, refusant tout compromis institutionnel et s’adaptant à l’économie dont il dispose, Sarkis occupe une place atypique dans le champ de l’art contemporain depuis les années 1960 tout en s’inscrivant, par sa radicalité et son expérience, dans la continuité d’une pensée conceptuelle formée par le marxisme.

Cette ekphrasis qui donne son nom au projet est réactualisée au quotidien à la fois dans le contenu et dans la forme des descriptions orales, faisant du concept même de l’exposition un objet volontairement insaisissable et inédit qui renverse tous les critères de pérennité de l’histoire de l’art.
La question de l’interprétation centrale au processus créatif de Sarkis est ici pour la première fois réalisée en direct permettant, tant aux étudiants dans l’action de l’ekphrasis qu’aux spectateurs, de se positionner face aux projets qui parcourent trente ans du travail de l’artiste. Cette même problématique de l’interprétation est aussi celle qui occupe l’esprit des historiens de l’art, philosophes et théoriciens du cinéma et des arts plastiques auxquels s’intéresse Sarkis.
L’herméneutique devient un moyen d’affirmer une position sans cesse renouvelée au sein des différentes disciplines artistiques et scientifiques.

Le choix des sujets discutés lors de cette journée d’étude sont des moments qui renvoient à des questions que Sarkis ne cesse de convoquer dans leur différence et leur complémentarité. La lecture de certains maîtres de la Renaissance et notamment la peinture du Tintoret qu’il a beaucoup regardée, la lecture d’Aby Warburg et le rôle de celui-ci dans la perception d’une mémoire tant individuelle que collective et enfin l’analyse d’une exposition réalisée par un cinéaste cher à Sarkis, en l’occurrence Jean-Luc Godard, composent quelques unes des ouvertures historiques, philosophiques et critiques qui seront proposées.
La projection d’un film réalisé par l’artiste au musée de Darmstadt où se trouve la fameuse installation de Joseph Beuys, Block Beuys (1969), permettra de conclure les discussions qui auront été initiées.

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