ART | EXPO

Coup double

18 Jan - 21 Avr 2012
Vernissage le 18 Jan 2012

Diptyques, duplicata, œuvres jumelles, «bi» ou en miroir, cette exposition se compose d’œuvres fonctionnant par couple, associant deux éléments en regard, dont l’un est le pendant de l’autre; la copie de son original; la répétition du même ou la dénégation de l’autre.

Claire Jacquet, Pauline Bastard, Ulla von Brandenburg, Rineke Dijkstra, Hans-Peter Feldmann, Ryan Gander, Gilbert et George, Dominique Gonzalez-Foerster, Jane Harris, Bertrand Lavier, Mathieu Mercier, Gianni Motti, Gabriel Orozco, Jean Sabrier, Margaret Salmon, Roman Signer, Haim Steinbach, Jeff Wall
Coup double

Si l’oeuvre d’art est unique et originale, elle repose souvent sur un principe d’équivalence, par le truchement de la représentation ou simplement par le jeu de l’affirmation selon laquelle l’oeuvre représentant une pipe annonce « ceci (n’)est (pas) une pipe » (pour René Magritte) ou encore, un urinoir est une fontaine (chez Marcel Duchamp).

L’art aurait donc tous les pouvoirs, s’affranchir d’une logique cartésienne et édicter ses propres règles, à condition que le spectateur y adhère — ou en doute. L’exposition Coup double invite à jouer de ces systèmes d’équivalence, voire de symétrie, pour en interroger les défaillances ou les écarts et qui, de manière paradoxale, nous mettent en garde sur une vision manichéenne ou duelle.

Ainsi, Ulla von Brandenburg place en diptyque deux pans de tissu noirs impressionnés par le soleil qu’elle associe à des éléments (féminin et masculin), à moins qu’ils ne fassent référence à l’enfance (le cerceau) et à la vieillesse (des cannes).

Bertrand Lavier met en vis-à-vis deux ailes d’une Cadillac. Roman Signer se livre à l’exercice de congélation d’un volume d’eau tendu entre deux arbres, de manière à faire sourire le paysage.

Gabriel Orozco photographie des couples de scooter jaunes dans les rues de Berlin, dès que son propre scooter rencontre un acolyte de la même couleur.

Dominique Gonzalez-Foerster dévoile deux espaces identiques, Comment finissent les analyses pour dire l’évolution parcourue au terme d’une psychanalyse au sein du même espace.

Au centre de la photographie No, Jeff Wall met en présence un homme et une femme. Quant à Rineke Dijkstra, elle confronte dans une double vidéo-projection des adolescents en marge de la piste de danse de discothèques, en Angleterre et en Hollande.

Autour du « double », cette exposition fait le pari de réfléchir l’art en terme d’équation: équivaut-il à A ou bien à B? Est-ce que 1 + 1 équivaut-il toujours à 2 ou à 3?

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