ART | EXPO

Cosa Mentale. Art et télépathie au XXe siècle

28 Oct - 28 Mar 2016
Vernissage le 28 Oct 2015

Le thème peu habituel de la télépathie est abordé par le Centre Pompidou-Metz à partir de nombreux artistes. L’exposition relit l’histoire de l’art depuis 1880 à nos jours et nous permet de comprendre comment, tout au long du XXe siècle, les tentatives pour matérialiser le visible et les processus de pensée coïncident avec les expérimentations des avant-gardes.

Marina Abramovic et Ulay, Victor Brauner, Stephen Haweis et Henry Coles, Haus-Rucker-Co, Susan Hiller, Vassily Kandinsky, Frantisek Kupka, Joan Miró, Edvard Munch, Nam June Paik, Odilon Redon, Auguste Rodin, Rudolf Steiner

Cosa Mentale. Art et télépathie au XXe siècle

Inédite en son genre, l’exposition Cosa Mentale propose de relire l’histoire de l’art de 1880 à nos jours, à travers la fascination des artistes pour une transmission directe de la pensée et des émotions. Elle invite le spectateur à revivre l’une des aventures inattendues de la modernité: le devenir télépathique de l’art au XXe siècle. Suivant un parcours chronologique allant du symbolisme à l’art conceptuel, l’exposition réunit une centaine d’œuvres d’artistes majeurs, d’Edvard Munch à Vassily Kandinsky, de Joan Miró à Sigmar Polke, qui proposent de nouveaux modes d’échanges avec le spectateur au-delà des codes langagiers habituels.

L’exposition permet de comprendre comment, tout au long du XXe siècle, les tentatives pour matérialiser et rendre visibles les processus de la pensée coïncident avec les expérimentations des avant-gardes artistiques. Car ce fantasme d’une projection directe de la pensée a non seulement un impact décisif sur la naissance de l’abstraction, mais influence le surréalisme et son obsession pour le partage collectif de la création ou, dans l’après-guerre, la multiplication d’installations visuelles et sonores motivées par la révolution de l’information, avant d’annoncer la « dématérialisation de l’art » dans les pratiques conceptuelles.

Le parcours s’ouvrira avec l’invention du terme « télépathie », en 1882 quand l’étude de la psychologie se frotte à l’essor des télécommunications. Des tentatives de «photographie de la pensée» vers 1895 aux premiers «encéphalogrammes» en 1924 (l’année de la parution du Manifeste du Surréalisme), c’est l’activité même du cerveau qui se donne à voir en toute transparence et pousse les artistes à abattre les conventions de la représentation en supprimant toute contrainte de traduction. Loin de rester une obscure fantaisie paranormale, la télépathie ne cesse d’intriguer et de subjuguer les artistes tout au long du XXe siècle. Omniprésente dans l’univers de la science-fiction, elle refait surface dans l’art psychédélique et conceptuel des années 1960-70, avant de resurgir aujourd’hui dans des pratiques contemporaines envoûtées par les technologies de la «connaissance partagée» et l’essor des neurosciences.

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