ART | EXPO

Confessions

09 Avr - 07 Juin 2014
Vernissage le 08 Avr 2014

L’artiste américain actuellement en résidence au Centre international d’accueil et d’échanges des Récollets, présente une exposition sous forme d’engagement intime avec la matière première, la technologie et l’artisanat, l’abstraction de la pensée et la matérialité du corps. On pourra y voir une nouvelle sculpture mais également un film 16mm.

Karthik Pandian
Confessions

Confessions, la première exposition personnelle de l’artiste américian Karthik Pandian en France, est un engagement intime avec la matière première, la technologie et l’artisanat, l’abstraction de la pensée et la matérialité du corps.

L’artiste présente une nouvelle sculpture dans une exposition qui répond directement à l’architecture du lieu, mais également un nouveau film 16mm du collectif life after life, première présentation publique d’un travail collaboratif entre Karthik Pandian et sa partenaire Paige K. Johnston.

«Dans le monde, je me trouve attiré vers une matière qui est «attelée», parfois de façon comique et parfois de façon tragique, aux convulsions perverses de l’histoire. Invariablement, cela implique une sorte de va-et-vient vibrant et incessant entre le passé et le présent, l’enterré et le respirant. J’ai cependant situé mon travail à l’intervalle de cette pulsation lumineuse — le seuil dans lequel l’historique et le contemporain se hantent mutuellement.

Le papillon dans sa chrysalide est non seulement aveuglé mais également suspendu, en apesanteur. J’imagine que c’est une expérience qui n’est pas totalement éloignée de la sensation enivrante du flottement, qui est quelque chose que j’ai fait au lieu d’aller dans mon atelier. Les films sur lesquels je travaille ressemblent à un cinéma en puissance — éternel, infini, désincarné. Un effort pour accumuler au lieu d’étendre l’intensité. Une tentative de communier avec la négativité pure qui nous rapproche peut-être de notre être. La plus pure lumière est la lumière imaginée, celle qui émane de notre conscience, projetée dans le vide.

La perception est un processus de soustraction. Nous sélectionnons et isolons une étroite gamme de pensées à voir, entendre, toucher, sentir et goûter depuis un continuum infini de perceptions potentielles. Comme le cadre du film, la perception impose une limite à l’émanation de la lumière et l’étend en même temps, à travers la projection, dans de nouveaux temps et espaces. Cette contradiction est centrale dans mon travail et dans mon intérêt pour la conscience historique. L’acte de se souvenir est une mesure égale voire supérieure à celle de l’oubli. Plutôt que d’amener l’oubli à la lumière, je travaille à conduire le souvenir vers l’ombre». Karthik Pandian

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