ART | EXPO

Comprendre, c’est transformer

15 Juin - 14 Sep 2013
Vernissage le 15 Juin 2013

Vera Molnar ne choisit pas un motif, ni ne fait appel à l’inspiration ou à la sensibilité, mais anime la surface de façon calculée et programmée. Elle y parvient notamment par la répétition à l’intérieur d’une structure régulière, d’une forme unique où l’orientation est modifiée de manière systématique.

Vera Molnar
Comprendre, c’est transformer

Pendant tout l’été 2013, la galerie Oniris accueille «Comprendre, c’est transformer», huitième exposition personnelle d’œuvres récentes de Vera Molnar à Rennes.
Installée à Paris après-guerre, Vera Molnar se tourne vers l’abstraction géométrique dès le début des années 1950, en travaillant sur la forme, sur sa transformation et sur son déplacement.

Son travail débouche très vite sur l’utilisation de systèmes rationnels en simplifiant le langage pictural et en le réduisant à des traits disposés horizontalement verticalement, ou selon des inclinaisons calculées. L’une des caractéristiques de son œuvre est l’omniprésence du carré: «Je fais beaucoup de lignes, parfois les lignes se referment et ça fait des formes, parmi ces formes il y a beaucoup de carrés, simplement parce que j’adore les carrés».

L’œuvre Lent mouvement giratoire (1957, Musée de Grenoble) représentent des carrés composés d’un fond blanc sur lesquels sont inscrites des lignes rouges, verticales horizontales, parallèles ou croisées, qui combinent toutes les positions de bases élémentaires.

Cette œuvre est le point de départ d’une série récente de quatre tableaux présentés dans l’exposition Quatre quarts, Fermé, Minorité agissante et Un, deux, trois où Vera Molnar joue avec les longueurs et épaisseurs des traits afin d’en changer le rythme et la composition selon une distribution compartimentée en trois ou quatre portions de tableau.

Un superbe triptyque bleu et blanc A Simon, clin d’œil à Simon Hantaï, présente une composition qui se veut plus rythmée et structurée dans son approche sur trois tableaux. L’ensemble des trois tableaux est réalisé selon une esquisse de Vera Molnar datant de 1973.

Et à voir ses angles de carrés colorés sur fonds blancs — diptyque Lorsque quatre carrés se touchent et tableaux Carambolage —, à voir l’hésitation, le flottement qui semble éviter le chevauchement ou à présider à l’échelonnement des surfaces et des couleurs, leur recouvrement, on comprend comment cette recherche a en réalité pour but de faire surgir l’imprévu, la liberté, l’imaginaire. Vera Molnar est d’ailleurs une des premières artistes à avoir utilisé l’ordinateur dès la fin des années 60.

Née en 1924 à Budapest en Hongrie, Véra Molnar travaille et vit à Paris depuis 1947. Elle expose depuis 1995 à la galerie Oniris.

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