ART | EXPO

Comme l’eau dans l’eau

19 Jan - 04 Mar 2017
Vernissage le 19 Jan 2017 à partir de 18:00

L’exposition « Comme l’eau dans l’eau » à la galerie Jean Fournier, à Paris, réunit les œuvres les plus récentes de Stéphane Bordarier. Des tableaux et des peintures sur papier où la couleur et les contraintes techniques sont au cœur du processus créatif.

L’exposition « Comme l’eau dans l’eau » à la galerie parisienne Jean Fournier présente de nouvelles peintures de Stéphane Bordarier, dans lesquelles la couleur demeure l’enjeu principal.

Des peintures conditionnées par des contraintes physiques

Les œuvres récentes de Stéphane Bordarier, réalisées en 2015 et 2016, sont à la fois des tableaux de grand et de petit formats et des peintures sur papier. Ces nouvelles créations sont caractérisées par une palette de couleurs plus large qui ajoute à celles précédemment utilisées, parfois depuis les années 1990, comme le violet de mars et le sulfate de cuivre, de nouvelles comme l’oxyde rouge et le noir.

Le processus de réalisation des nouveaux tableaux se place dans la continuité des préceptes picturaux définis dès les années 1990 par Stéphane Bordarier et inspirés par les avant-gardes des années 1960 et 1970. Ce processus strict détermine le résultat final, qui est conditionné par des impératifs physiques plus que par la volonté du peintre. Celui-ci étale en effet la couleur sur une toile recouverte de colle de peau, alors que cette colle n’est pas encore sèche. C’est le temps de prise de la colle qui fixe la durée de réalisation du tableau. Une fois la colle entièrement prise, l’œuvre est achevée sans que Stéphane Bordarier puisse la retoucher. Les couleurs, posées en aplats monochromes, et les formes, souvent des rectangles ou des carrés décalés par rapport aux bords de la toile, sont alors figées.

Chez Stéphane Bordarier, la forme naît de la couleur

La série de peintures récentes ajoute cependant de nouveaux principes aux contraintes techniques. La toile y est enduite d’une préparation à base de pigment coloré volontairement inégale, bosselée. La forme, irrégulière, naît de cette matière et de son application à l’aide d’une raclette de grande largeur qui diminue la maîtrise du geste par le peintre. Il en résulte des formes au tracé francs qui semble né d’un seul mouvement.

Enfin, de larges peintures sur papier complètent cette exposition d’œuvres inédites. On y retrouve une technique proche de celle mise en œuvre pour les toiles : la couleur est appliquée sur une fine couche de peinture acrylique blanche préalablement étalée, pour obtenir un résultat dans lequel le geste de Stéphane Bordarier est parfaitement perceptible.

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