ART | EXPO

Sine Materia

10 Nov - 10 Fév 2018
Vernissage le 09 Nov 2017

L’exposition « Sine Materia » au Narcissio, à Nice, présente une étape des recherches artistiques de Christophe Berdaguer et Marie Péjus sur l’hystérie, telle qu’elle a été étudiée par Jean-Martin Charcot au XIXe siècle. Une installation immersive mêlant sculptures et abstractions visuelles et sonores plonge le spectateur au cœur de cette névrose.

L’exposition « Sine Materia » au Narcissio, à Nice, dévoile une installation mêlant sculptures, son et lumière de Christophe Berdaguer et Marie Péjus qui offre une immersion dans le phénomène de l’hystérie.

L’exposition « Sine Materia » montre une étape des recherches de Christophe Berdaguer et Marie Péjus sur l’hystérie

L’exposition montre une étape du processus créatif de Christophe Berdaguer et Marie Péjus dont les recherches artistiques actuelles sont consacrées à l’hystérie et à la décomposition des mouvements du corps qu’elle entraîne. Elle s’inscrit donc dans une thématique récurrente de l’œuvre du duo d’artistes qui s’est souvent intéressé aux pathologies mentales et aux dysfonctionnements neurologiques ou psychiques.

L’exposition prend la forme d’une installation globale formant un espace visuel immersif qui a pour but de reconstituer le contexte de l’hystérie et de plonger le spectateur en son cœur. Des sculptures, reproduisant en taille réduite les corps déformés par la souffrance et des abstractions visuelles et sonores matérialisent le processus de déstructuration mentale de la névrose.

Christophe Berdaguer et Marie Péjus proposent une immersion dans le processus de l’hystérie

Les œuvres de « Sine Materia » témoignent du processus artistique habituel de Christophe Berdaguer et Marie Péjus, qui repose sur la recherche documentaire, la collaboration avec des chercheurs ou autres personnes extérieures au monde artistique et sur l’utilisation de la technologie pour mettre en images des états et des affects. Ainsi, à partir de dessins que les neurologues Paul Richer et Jean-Martin Charcot ont réalisés en 1880 à la Salpêtrière, les stades successifs de l’hystérie ont été décomposés pour aboutir à la création de sculptures.

Les dessins qui documentent les quatre épisodes de la crise ont été interprétés par la danseuse Barbara Sarreau, comme on peut le voir dans la vidéo Sine materia, tandis que, par la technique de la « motion capture », ses mouvements sont enregistrés à l’aide de capteurs qui permettent ensuite de modéliser en 3D chacun de ses mouvements. À partir de ces données numériques ont été réalisées en impression 3D les sculptures qui forment de vraies mémoires sculpturales d’épisodes de crises : les Sculptures hystériques.

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