DESIGN | OBJET

Charlotte Perriand

La galerie Downtown présente un ensemble de meubles conçus par Charlotte Perriand créés à l’occasion de commandes particulières, ainsi que des pièces de mobilier issues de la collection de la Maison Borot. Tous ces meubles donnent un aperçu saisissant de la vision du design de Charlotte Perriand.

Lors de l’édition 2017 du TETAF Maastricht, la galerie Downtown présente un ensemble de meubles conçus par Charlotte Perriand. Créés à l’occasion de commandes particulières, ces derniers sont aussi accompagnés de pièces de mobilier issues de la collection de la Maison Borot.

Fondateur et directeur de la galerie Downtown, François Laffanour se porte acquéreur du mobilier de cette maison parisienne du dix-huitième arrondissement, après l’avoir découvert à la fin des années soixante-dix dans la revue Aujourd’hui, Art et Architecture. Il consacrera à cette découverte décisive un livre, Charlotte Perriand, une maison à Montmartre 1959.

Design moderne, design humain

Associée à Le Corbusier et Pierre Jeanneret dans leur atelier, Charlotte Perriand sera chargée pendant dix ans de la conception de l’équipement de la vie domestique et s’emploiera à donner vie au mobilier, selon les attentes de Le Corbusier. L’esthétique singulière défendue par ce dernier devient alors plus humaine car, écrit Charlotte Perriand dans ses mémoires, « Créer un équipement aussi subtil, complexe et sensible que le corps humain, voilà notre tâche. » Et cette volonté de rendre plus humain un design marqué par le rationalisme et la fonctionnalité trouva tôt son expression concrète avec la présentation de son projet Bar sous le toit lors de l’exposition d’automne de 1927. Ce projet qui la fit remarquer, lui permit ainsi de travailler dans l’atelier de Le Corbusier, où elle paticipa à la mise à la conception de prototypes de casiers standards et de sièges en tubes d’acier.

Charlotte Perriand peut alors s’initier à l’architecture et collaborer aux recherches conduites par Le Corbusier sur le logement social qui trouveront leur prolongement dans les divers programmes d’équipements collectifs, en collaboration Jean Prouvé. Parallèlement à sa participation à l’atelier de Le Corbusier, elle mènera à bien des projets personnels tels la maison de week-end (1934) et le refuge bivouac (1936-37), dont l’objectif est de rendre l’espace aussi fonctionnel et modulable que possible.

Le minimalisme réinventé

Si Charlotte Perriand partage avec Le Corbusier ou Pierre Jeanneret un véritable souci du minimalisme et de la rigueur, ces deux impératifs seront confortés lors de son voyage au Japon. Voyage qui en raison de la Deuxième guerre mondiale devint séjour initiatique au cours duquel elle découvre un art de vivre particulier dont la simplicité sera source d’inspiration, et dont elle s’emploiera à détourner les traditions pour les revivifier. Le Japon traditionnel rencontre alors les principes esthétiques du modernisme tel que le conçoit Charlotte Perriand.

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