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Chair miroir

04 Mai - 21 Mai 2017

L’exposition « Chair miroir » à la galerie de la Voûte, à Paris, dévoile de nouvelles œuvres de Madeleine Froment : des dessins à la mine de plomb et de la céramique qui continuent d’explorer la question de la représentation du corps.

L’exposition « Chair miroir » à la galerie de la Voûte, à Paris, présente de nouvelles œuvres de Madeleine Froment parmi lesquelles dominent des dessins de nus en noir et blanc.

Les dessins intimes de Madeleine Froment questionnent la représentation du corps

Les nouvelles créations de Madeleine Froment s’inscrivent dans une démarche qui, ancrée dans le dessin et la photographie mais s’octroyant aussi des détours par le collage et la céramique, s’est toujours consacrée à la représentation de l’intime et des corps.

L’exposition dévoile une galerie de corps nus tracés à la mine de plomb. Fidèles aux portraits charnels auxquels Madeleine Froment nous a habitués, les dessins dévoilent la nature physique de façon directe et détaillée. Ici, deux hommes face à face, dont le corps porte les traces de l’âge et de l’embonpoint, s’étreignent et s’embrassent sans pudeur. Ailleurs, une femme également représentée en pied, se tient debout, les mains croisées devant son pubis, et semble nous fixer. Certains révèlent des nuances et des attitudes nouvelles : moins abandonnés et désarmés, ils s’affirment dans l’action et dans un mouvement de lutte.

« Chair miroir » : entre autoportraits et altérité

Littéralement mis à nu, les êtres représentés semblent autant d’autoportraits inavoués de Madeleine Froment. Comme le suggère le titre de l’exposition, « Chair miroir », le dessin d’autres corps et leur observation est pour l’artiste un moyen d’interroger sa propre condition. La pratique de Madeleine Froment rappelle combien l’altérité et le regard des autres sont constitutifs de notre propre identité : leurs yeux, leur chair sont des miroirs.

L’infinie collection de corps dessinés par Madeleine Froment reflète autant d’histoires, de caractères, d’émotions. De la sensualité à la pudeur, de la fragilité à la puissance et de l’attitude maternelle à celle de la défiance, le panel déployé dépasse la simple représentation de l’intime pour engager une réflexion sur l’ordre social et politique.

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