Achille, Antigone, Sisyphe, ces figures mythologiques inspirent au chorégraphe François Veyrunes un triptyque qui interroge la puissance du vivant. Symboles universels du courage et de l’engagement, ces héros nourrissent toute la dynamique du chorégraphe pour une calligraphie des corps, une poétique du mouvement, un art qui cisèle l’espace.
Chair Antigone, entre Tendre Achille (2014) et Sisyphe heureux (2017), marque le deuxième opus du triptyque. Trois hommes interprètent Tendre Achille, trois femmes interprèteront Chair Antigone. Antigone a traversé les époques comme le symbole féminin de la désobéissance.
Dans cette création, c’est moins la désobéissance qu’interroge le chorégraphe que l’essence et les causes qui caractérisent viscéralement ses prises de position. Antigone choisit et assume, s’ancre davantage et se dresse, intrépide. Sa position est celle d’un être qui ne subit pas son destin mais au contraite l’accueille.
Depuis 1989, François Veyrunes dirige la compagnie 47.49, basée à Grenoble, qui organise de nombreuses médiations tant artistiques que citoyennes. Le chorégraphe envisage la création chorégraphique et l’action artistique comme deux «alter-ego» indissociables.
François Veyrunes et sa compagnie collaborent avec des professionnels (danseurs, circassiens, comédiens) comme avec des amateurs, que ces derniers soient en milieu scolaire, en réinsertion, en situation de handicap, ou encore en milieu carcéral. En 1991, il cofonde à Grenoble, avec d’autres chorégraphes, CitéDanse, plateforme de partage collectif.
Depuis 2009, les créations de François Veyrunes rencontrent un vaste public et ses dernières pièces bénéficient de tournées importantes en France et à l’étranger. Le spectacle Chair Antigone a été selectionné le 20 novembre 2015 pour participer au concours (Re)conaissance à Grenoble.
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