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Carte Blanche à Nobuyoshi Araki

14 Avr - 14 Avr 2007

L’exposition de Nobuyoshi Araki est la première d’une série de Cartes blanches données successivement à quatre artistes de la galerie, jusqu’à son déménagement dans son nouvel espace en septembre prochain.

Nobuyoshi Araki
Carte Blanche à Nobuyoshi Araki

A cette occasion, Araki présente pour la première fois en France un caisson lumineux réunissant un millier de diapositives couleur, une compilation de ses différentes thématiques. Egalement présentée, une installation d’une quarantaine de polaroïds, ainsi que des clichés récents.

Nobuyoshi Araki est né en 1940 dans un quartier populaire de Tokyo. A douze ans, il reçoit de son père photographe amateur, un appareil photo Baby Pearl, avec lequel il fera ses premières prises de vues.

Il exerce le métier de cameraman pendant 10 ans pour l’agence Dentsu, puis décide d’orienter son travail dans une direction plus personnelle au début des années 70. En 1971, il épouse Yoko Aoki et publie A Sentimental Journey, compilant des photos prises pendant sa lune de miel.

Fasciné par la trilogie indissociable et fondatrice du sexe, de la vie et de la mort (on lui doit ces mots: «A peine sorti du vagin de ma mère, je me suis retourné pour le photographier»), Araki est un inlassable photographe obsédé par la femme, souvent ligotée et les fleurs, captées au plus intime de leurs plis colorées.

Mais l’on trouve aussi bien dans l’œuvre prolifique et foisonnante d’Araki des représentations de paysages urbains, des portraits d’hommes, de chats, de groupes.

«Je veux ficeler le réel, parce que je ne peux rien ficeler d’autre. Ni le cœur de Yoko, la femme que j’aime, ni celui de personne. On ne peut pas ficeler les âmes. Elles sont intouchables. Et c’est parce que les âmes sont intouchables que je veux ficeler le visible. En prendre possession pour moi seul.»

«Aujourd’hui, il y a trop de robots et moins de voix venant de la chair. Ce que je veux photographier est en train de disparaître. Lorsque le monde va mal, il en va de même pour les photographies. Elles deviennent inintéressantes. Ceci est mon épitaphe pour la fin du monde.»

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