ART | EXPO

Between Cinema and Fixed Imagery

19 Mai - 16 Juil 2016
Vernissage le 19 Mai 2016

L’exposition «Between Cinema and Fixed Imagery» à la galerie gb agency aborde l’œuvre du peintre et cinéaste Robert Breer au travers des images fixes qui sont à l’origine de ses films. Des dessins présentés en séquences immobiles dévoilent ce que la vitesse des films empêche de voir: une qualité, un détail qui relèvent des mêmes préoccupations que la peinture.

Robert Breer
Between Cinema and Fixed Imagery

La galerie gb agency consacre l’exposition «Between Cinema and Fixed Imagery» (Entre le cinéma et l’imagerie fixe) à l’œuvre de Robert Breer qui fut successivement peintre puis réalisateur de films d’animation avant-gardistes à partir des années 50. L’exposition «Between Cinema and Fixed Imagery» priilégie l’étape préparatoire des films: les dessins.

Les dessins représentent des séquences de films, plutôt que les films eux-mêmes. C’est la qualité propre des dessins, leur beauté, la précision de leur composition et la façon dont Robert Breer a choisi de les associer.

Le soin apporté à l’image fixe, de la part d’un cinéaste qui était d’abord un peintre, transparaît dans les supports et techniques utilisés: peintures en spray ou à la bombe, dessins, photographies, aquarelles, pochoirs, photomontages… Ces images témoignent d’une même attention au cadrage, aux couleurs et à la perspective que la peinture. Pour devenir film, les dessins sont ensuite juxtaposés sans toujours de liens narratifs. Cette méthode s’apparente pour Robert Breer à la réalisation d’une peinture. Ses premiers films témoignent de son attachement à la tradition picturale: Untitled (1953) capture l’instant où l’abstraction géométrique sort du cadre en devenant mouvement.

Les photogrammes des premiers films Robert Breer sont des peintures mais le passage de l’image fixe à l’image animée est ce qui l’intéresse. L’exposition nous fait découvrir ce processus par lequel le temps devient une fonction de l’espace et des formes. Le film 77 intègre une tension entre l’image fixe et notre perception du mouvement, par l’introduction d’images subliminales. Dans LMNO, seuls quelques éléments récurrents comme le chapeau du gendarme et l’aspect poudreux de la peinture en bombe confèrent une certaine continuité à un défilement plein de ruptures.

On découvre à travers l’exposition toutes les expérimentations par lesquelles Robert Breer passe du monde fixe de la peinture à celui, temporel et mouvant, du cinéma. Les dessins adoptent différents rythmes et combinaisons, varient en nombre ou en durée d’exposition, pour retrouver dans le film le plaisir de dessiner.

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