ART | EXPO

Le batiman et a nou

25 Mar - 03 Juin 2017
Vernissage le 24 Mar 2017 à partir de 18:00

L’exposition « Le batiman et a nou » à l’espace d’art contemporain La Station de Nice, rassemble des œuvres de Nicolas Daubanes : des dessins, sculptures et installations qui éclairent les mécanismes de l’univers carcéral et développent de subtiles formes de sabotage.

L’exposition « Le batiman et a nou » à l’espace d’art contemporain La Station, à Nice, présente des dessins, des sculptures et des installations de Nicolas Daubanes qui se penchent sur l’univers carcéral et développent de subtils moyens de sabotage.

« Le batiman et a nou » : Nicolas Daubanes explore l’univers carcéral

Le titre de l’exposition, « Le batiman et a nou », reprend la formulation d’un détenu de la Maison d’arrêt de Nanterre qui avait inscrit la phrase sur un mur. Le graffiti avait été photographié et le cliché accroché dans le bureau de la directrice adjointe. Ainsi est résumé le propos de l’exposition : soutenir des velléités de sabotage face à l’autorité et mettre en lumière la privation de liberté et le cynisme d’une bureaucratie enfermée dans son confort.

Les œuvres de Nicolas Daubanes sont nées des visites en prison que l’artiste a commencé à effectuer alors qu’il était encore étudiant. Une première expérience marquante puis de nombreux autres séjours dans diverses prisons françaises au cours desquels il a mené des recherches et un travail avec les détenus ont fixé les contours d’une démarche qui s’intéresse particulièrement aux formes précaires, cachées et subversives de la création.

De l’univers carcéral à d’autres formes d’enfermement

Le dessin Saint Paul, prison de Lyon, entrée des cours disciplinaires, a été réalisé partie d’une série de vues panoptiques de centres pénitentiaires parmi lesquelles sont également représentés la cour de promenade de la prison de Mataro en Espagne, une façade de la prison de Kilmainham en Irlande ou encore les prisons imaginées par Piranèse. Les représentations tracées à la poudre d’acier sur un papier blanc ne sont fixées sur la surface de celui-ci que grâce à une plaque aimantée et peuvent donc immédiatement disparaître si l’on écarte cette plaque. Ainsi est évoquée la fragilité des matériaux que les détenus ont le droit d’utiliser pour exprimer leur créativité : argile crue, carton… Les dessins de Nicolas Daubanes font écho aux graffitis inscrits sur les murs, aux sculptures en gomme, en savon ou en pain et aux collages à partir d’images découpées dans des journaux que réalisent les prisonniers.

L’installation Membrane : La Cuisine résulte de prélèvements d’éléments intimes, des fragments de lieux connus et fréquentés par l’artiste. Cette membrane en silicone tendue sur un support en acier et traversée par une lumière archive des traces collectées dans la cuisine de la maison familiale telles que des cheveux, de la poussière… L’œuvre s’inscrit dans une mise en perspective qui dépasse l’univers carcéral pour étudier les mécanismes d’autres formes d’enfermement.

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