ART | EXPO

Au fil de mes songes

17 Mar - 07 Avr 2012
Vernissage le 16 Mar 2012

L’artiste Akiko Okumura déploie, à travers ses œuvres, son univers, son imaginaire, emprunt d’un monde légendaire et mythologique. Il réalise des petites pièces en grès émaillé, des petits personnages mi- humains mi- inventés, en prenant soin de mélanger réalisme et fiction.

Akiko Okumura
Au fil de mes songes

«Ma démarche artistique consiste à exploiter des bribes de souvenir, des images inconsciemment liées à mes sensations et à leur donner le jour sans me limiter dans le choix du médium.

«Au fil de mes songes» est une série de pièces en grès émaillé, qui est une matière qui m’attire plus particulièrement. Mes pièces allient à la fois le réel et le conte de fée. Elles représentent des personnages ou des scènes qui me sont venus à l’esprit spontanément. Il s’agit de transformer les lieux par des fragments de narration. Volontairement, je ne donne que peu de précision sur mes intentions, laissant au spectateur la liberté d’imaginer son propre monde.

Chacun peut traduire le sens comme il peut, avec ses propres sentiments, ses propres fantasmes. L’étrangeté, l’aspect brut et figé du grès émaillé m’intéresse car il me permet de créer un décalage entre l’espace investi et le quotidien. Je préfère les petites échelles aux grands formats que je trouve oppressants. Cela m’aide à provoquer la curiosité et l’attention du spectateur.

Mes travaux sont appuyés sur la notion du mythe, comme faculté de créer un récit dans l’histoire de l’homme. Le mythe est une création collective qui n’existerait pas sans imagination et modification en cours de transmission. Inspirée par ce fait de modifier un récit pour en créer un autre, j’essaie de détourner la collection des faits recueillis dans la vie quotidienne en la mélangeant avec les faits fictifs, voire intentionnellement faux.

La série des queues de sirène est un projet qui renferme ma propre logique dans la perception des sirènes de la mythologie ancienne. Les sirènes, chimère entre poisson et femme, animal de séduction, sont ici sans torse féminin. Elles ont peut-être été décapitées, ou ce sont les mues qu’elles ont abandonnées, ou bien ce sont des sirènes tout simplement sans torse. Les choses, telles que le corps séduisant, sa fonction et son absence, son charme et son grotesque y sont mises en question.»

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