ART

[Atelier] La Cité européenne des Récollets: Les cultures des « sans »: quand l’art fait sens

17 Fév - 17 Fév 2005

Atelier d’échanges sur les actions artistiques et la démocratie culturelle avec pour cas particuliers les sans : sans-abris, sans-papier, sans-travail. Quelles expressions peuvent les réunir et montrer les richesses humaines que la vision consumériste laisse de côté.

«Les cultures des « sans »: quand l’art fait sens»
La Cité européenne des Récollets

L’événement
Communiqué de presse

Cet atelier organisé par Arcadi, et Cassandre-Horschamp, est le quatrième d’une série d’échanges sur les actions artistiques et la démocratie culturelle. Il fera référence à une culture particulière, celle de ceux qui en sont supposés privés : les «sans».
Ceux que le vocabulaire de notre société ne désigne plus que par le négatif — SDF, Sans-papiers, sans-travail- — se sont réappropprié ce qualificatif pour apparaître sur la scène médiatique et politique. Le mot générique de «sans» a créé des convergences entre les chômeurs, les migrants et l’ensemble de ceux que la guerre économique réduit aux marges.
Au delà des rapprochements stratégiques pour faire valoir leurs droits, quelles expressions peuvent réunir un réfugié politique et/ou économique, un RMIste expulsé de son logement, un chômeur en fin de droits?

Les pratiques artistiques ou culturelles partagées jouent un rôle essentiel dans ce passage de l’invisibilité à l’affirmation. Elles prennent des formes aussi variées que les modes de relégation désignés par l’étiquette «sans»: ateliers d’écriture et de graphisme, création d’une troupe de théâtre, réalisation de films et d’installation vidéos sur les marches des chômeurs, mise en scène de l’exil. Dans leur diversité, elles se nourrissent d’une nécessité commune: celle de déjouer la stigmatisation sociale, de montrer quelles richesses humaines la vision consumériste laisse de côté.

Les expressions des «sans» réaffirment l’art comme nécessité. Un art qui se refuse à «l’empilement capitaliste de signes, d’objets, de décors, de corps»(1), et qui lui oppose la force du sens né de l’urgence et du dénuement.
(1) L’expression est de Bruno Boussagol. Cf. Cassandre n° 60.

Déroulement
L’atelier se déroulera en deux parties:
de 18h à 20h projections suivies de débats
20h, pause buffet
Reprise de 20h30 à 22h.

Animation
Valérie de Saint-Do (directrice adjointe de Cassandre-Horschamp)

Introduction
Jean-Claude Pompougnac (directeur d’Arcadi).

Participants
Jean-Claude Amara (cofondateur de Droits-devant!! et des Tréteaux de la Colère)
Gilbert Bourrabia (Compagnie Mystère Bouffe)
Laurence Falzon (Scénographe de l‚exposition «Pauvres de nous» au Musée de l‚Homme)
Philippe Guérin (metteur en scène intervenant auprès du Centre d’accueil et de soins hospitaliers de Nanterre)
Régis Hannart (ATD Quart-Monde, sous réserve)
Daniel Paris-Clavel (Existence !)
Kazem Sharyari (metteur en scène)
Patrice Spadoni (réalisateur)
Daniel Terrolle (anthropologue, sous réserve)
Christopher Yggdre (co-errances)

Organisateur
Cassandre-Horschamp, Co-errances et Ent’revues

Infos pratiques
> Lieu
Cité européenne des Récollets
Chapelle des Récollets / Maison de l’Architecture
148, rue du faubourg St-Martin. Paris 10e
M° Gare de l’est
> Horaires
de 18h à 22h
> Contact
T. 01 40 35 00 98
> Tarifs
Plein tarif: 5 euros pour la soirée de samedi et sur réservation
Réservation impérative au 01 40 35 00 98

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