ART | INSTALLATION

Archipel

12 Avr - 07 Juin 2008
Vernissage le 12 Avr 2008

Composé de l’architecte Naziha Mestaoui et du réalisateur Yacine Aït Kaci, Electronic Shadow cherche à créer des environnements où le plaisir de la vue se doublerait de sensations corporelles et pose la question de la survivance de l’intelligence cérébrale dans une civilisation numérique.

Communiqué de presse
Electronic Shadow
Archipel

Comme son nom l’indique : Electronic Shadow – le couple d’architecte (Naziha Mestaoui) / réalisateur (Yacine Aït Kaci) – s’intéresse aux développements des technologies numériques et à l’avenir de nos corps. Cette équipe hybride explore les territoires aux confins de l’image, du temps, de l’espace, de la fiction, des réalités virtuelles (des représentations intégrales dirait Claude Cadoz) et de l’intelligence (naturelle et artificielle). Tout sauf pessimistes quant à l’avenir de l’homme, ils aiment à penser et surtout créer des « milieux » où le plaisir de la vue flirte avec celui des sensations corporelles ; ils réalisent des environnements où nos ombres seraient autonomes et vivraient la synthèse accomplie entre un monde totalement numérique et notre intelligence cérébrale. Leur problématique principale pourrait être formulée de la sorte : dans un avenir électronique, déjà présent, où toutes les choses sont dématérialisées (reste l’ultime corps humain mais pour combien de temps ?), comment sauvegarder l’intelligence humaine organique, c’est-à-dire l’esprit, la raison, dans une civilisation numérique ? Comment donner de l’épaisseur à un monde devenu un peu trop lisse ?

Au Transpalette, Electronic Shadow installe plusieurs environnements, regroupés sous le titre «Archipel», où le visiteur/spectateur/acteur – c’est selon le désir et l’aptitude de chacun à vouloir « rentrer » dans l’oeuvre ou juste à l’effleurer – déambule, circule et se connecte. Il est un « code source » du réseau ainsi créé. Plusieurs installations de différentes échelles habitent l’espace et fonctionnent individuellement et collectivement. Dans le souci de nous noyer, au sens propre comme au sens figuré, dans un espace hybride – intermédiaire -, Electronic Shadow nous rappelle William Gibson, le père du roman cyberpunk, lorsqu’il affirme ne jamais s’intéresser directement à la réalité, parce que celle-ci ne révèle jamais rien si l’on n’inspecte pas aussi ses ombres, ses recoins, ses effets cachés au-delà des apparences. Méfiez-vous du réel ! Rassurez-vous, vos ombres veillent sur vous.

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