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Archi commun

14 Nov - 21 Déc 2013
Vernissage le 14 Nov 2013

Paul Pouvreau met en scène des objets, éléments, liés à la banalité: poussières, ustensiles ménagers, cartons d’emballage, journaux, sacs plastiques, dans des compositions qui interrogent le medium photographique comme moyen de représentation, et outil de réflexion sur l’interférence des signes visuels dans notre quotidien.

Paul Pouvreau
Archi commun

Depuis le début des années 1980, Paul Pouvreau met en scène des objets, éléments, liés à la banalité: poussières, ustensiles ménagers, cartons d’emballage, journaux, sacs plastiques, dans des compositions qui interrogent le medium photographique comme moyen de représentation, et outil de réflexion sur l’interférence des signes visuels dans notre quotidien et les modifications que ceux-ci entraînent dans nos rapports et notre perception du réel.

«Depuis quelques années, plusieurs composantes de mon travail entretiennent des relations assez étroites avec le volume et l’architecture. Cet intérêt s’exprime à la fois par la réalisation de photographies conçues comme une scène construite ou architecturée, dans lesquelles se confrontent les données du réel avec des objets rapportés, généralement des emballages.

Cette mise en place de signes divers s’active ainsi dans les photographies de relations plurielles créant des zones d’interférences et ambivalentes entre le naturel et le fabriqué, le réel et la fiction, le sujet et l’objet».

Prise dans la rigueur du cadrage et de la composition de l’image, l’évidence de la nature utilitaire des objets est déplacée dans le champ de l’art. De la même façon, le soin apporté à l’assemblage des objets s’appuie sur des images (logos, dessins, inscriptions) mises en abyme. Il utilise ces signes avec désinvolture pour documenter le paysage contemporain. Ses œuvres jouent sur différents registres: poétique, conceptuel, absurde, humoristique.

Paul Pouvreau interroge la circulation des images et les représentations que la cité donne d’elle-même. Les éléments photographiés sont des traces d’objets ayant une valeur économique liée aux activités productives de l’homme. Ce sont des matériaux de conditionnement de produits. Leur statut renvoie au conditionnement de notre regard pris dans le flux contemporain des images. (Extraits du dossier pédagogique de l’exposition «Matières premières» au CRAC de Sète).

«Ce qui m’a frappé quand j’ai commencé à collecter ces cartons, c’est qu’ils étaient tout simplement dans la rue. Je les ai vus comme des résidus d’images au contact du réel, un réel modifié par ces images et dialoguant avec elles, par des jeux de surfaces. La photographie en enregistrant ce trouble cherchait à réduire le clivage entre réel et fiction. (…) La photographie procède techniquement de cette volonté de maîtrise du réel par le visible, mais c’est aussi la boîte où s’engouffre tout l’inconscient visuel de l’individu et du collectif, comme le remarquait Walter Benjamin». (Paul Pouvreau, interview par Danièle Yvergniaux parue dans Semaine n°1)

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