ART | EXPO

Alors fous moi la paix avec tes paysages ! Parle-moi des sous-sol !

24 Mar - 12 Mai 2018
Vernissage le 24 Mar 2018

L’exposition « Alors fous-moi la paix avec tes paysages ! Parle-moi des sous-sol ! » à la galerie Jousse Entreprise, à Paris, dévoile de nouvelles vidéos d’Anne-Charlotte Finel qui a choisi de filmer les souterrains pour poursuivre son travail sur l’incertain et l’équivoque.

L’exposition « Alors fous-moi la paix avec tes paysages ! Parle-moi des sous-sol ! » à la galerie Jousse Entreprise réunit de nouvelles vidéos d’Anne-Charlotte Finel qui poursuit son exploration des entre-deux, des espaces troubles et autres moments incertains…

Anne-Charlotte Finel, une quête vidéo de l’incertain et de l’ambigu

Le titre de l’exposition, « Alors fous-moi la paix avec tes paysages ! Parle-moi des sous-sol ! », reprend une phrase du personnage Estragon dans la pièce de théâtre En attendant Godot de Samuel Beckett. Une exclamation qui fait parfaitement écho à l’enjeu qui a guidé la démarche d’Anne-Charlotte Finel dans la réalisation de ses nouvelles vidéos : s’éloigner des apparentes évidences pour chercher l’incertain, l’ambigu.

Les récentes vidéos d’Anne-Charlotte Finel s’inscrivent dans la continuité de son travail qui, à l’opposé de la quête de transparence absolue qui domine la société actuelle, s’intéresse aux zones troubles. Le titre d’une de ses vidéos, réalisée en 2015, Entre chien et loup, résume bien ce qui est au centre de sa recherche : les espaces d’entre-deux, les lieux indéterminés, les moments limites, crépusculaires, l’évanescent et l’équivoque.

« Parle-moi des sous-sol ! » : Anne-Charlotte Finel filme les souterrains

Cette recherche a mené cette fois Anne-Charlotte Finel vers des souterrains qu’elle a parcourus caméra à la main. Les vidéos Triste Champignonniste et Jardins, réalisés en 2017, et Château en Espagne et Fosse, réalisés en 2018, poursuivent son travail sur le paysage en se plaçant au plus près des éléments végétaux et minéraux filmés, tout en restant toujours dans l’obscurité. Il en ressort des motifs imprécis qui s’affichent comme de fragiles décorations.

Les vidéos d’Anne-Charlotte Finel laissent voir leur outil même de création : la caméra HD est volontairement manipulée de façon à générer des erreurs optiques qui renforcent la matérialité des pixels, tandis que l’utilisation de la sérigraphie permet, par le biais de ses inévitables aléas, d’approfondir une recherche sur la facture et la trame de l’image.

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