ART | EXPO

Animal

18 Fév - 30 Nov 2010
Vernissage le 18 Fév 2009

Le nouvel accrochage de la galerie d’études confronte les styles et les époques sous l’angle de l’animal: mobilier, arts de la table, mode, textile, jouets, affiche, bijoux… révèlent les façons multiples dont l’homme s’approprie l’animal et l’intègre au décor quotidien.

Adrien Gardère, Jean-Paul Goude, Radi Designer, Wieki Somers, Constance Guisset…
Animal

Sept thèmes sont abordés dans l’accrochage: l’animal comme matière, parure, forme, décor, mais aussi l’animal comme miroir de l’homme, l’animal comme héros et comme créature monstrueuse.

Sauvage ou domestiqué, l’animal constitue, depuis les origines, une source d’inspiration pour l’homme. Des parois des grottes préhistoriques aux créations contemporaines les plus déconcertantes, sa représentation est omniprésente. Craint, respecté, exploité, anéanti, chéri, divinisé, l’animal hante l’homme, incarnant toutes les nuances du bien et du mal.

Les animaux sont bien sûr avant tout un motif iconographique, dont le plus connu dans l’art décoratif est celui des singeries. Mais les matières animales, laine soie, fourrures et peaux, plumes, nacre, os, galuchat… sont également utilisées, transformées, pour concourir à l’embellissement des objets. Parfois c’est la forme de l’animal qui s’adapte à celle de l’objet, ou même l’engendre : les poignées ou les becs verseurs ; la terrine destinée à recevoir un pâté de volaille se pare des atouts de la perdrix ou du dindon ; sans oublier le boa, qui donne son nom à un accessoire de mode.

L’animal est par ailleurs chargé d’une force symbolique à laquelle ont bien sûr recours les affichistes et les publicitaires, comme la marque Peugeot qui associe ses voitures à la puissance du lion. Mais aussi la fidélité du chien, l’érotisme et la duplicité du serpent, la souveraineté de l’aigle…
Du sphinx aux sirènes, en passant par les griffons, chimères, dragons, hydres et licornes, les animaux imaginaires, eux aussi, n’ont cessé d’inspirer les créateurs, donnant naissance aux objets les plus étonnants.

L’animal matière
Laine, soie, fourrures et peaux, plumes, nacre, os, cire ou galuchat… L’homme a toujours cherché à assujettir l’animal allant jusqu’à utiliser sa substance même. De cette exploitation, sont nés des métiers et savoir-faire en voie de disparition tels le tabletier, le plumassier ou le sellier. Chaque matériau apporte à des degrés divers, embellissement, préciosité, voire originalité, quand l’artiste l’emploie là où on ne l’attend pas.

L’animal parure
Si la fourrure constitua pour les premiers hommes une matière qui les protégea du froid, elle symbolisa très vite richesse et pouvoir. Lorsqu’une femme porte un manteau de panthère ou une fourrure d’ours blanc, elle se glisse littéralement dans la peau de la bête affichant inconsciemment ou non une forme d’animalité.

L’animal forme

Le corps de l’animal se révèle une source inépuisable d’adaptations aux objets de notre quotidien. Le mobilier, les arts de la table en exploitent les nombreuses possibilités. Certains artistes empruntent à l’animal son corps entier, comme le serpent dont la sinuosité s’adapte parfaitement aux anses, poignées ou becs verseurs. D’autres utilisent leurs pattes comme pieds de meubles ou pour des chaussures.

L’animal, décor ou des corps?
Du réalisme le plus poussé à la stylisation la plus épurée, l’animal se décline au gré des courants artistiques et sur les supports les plus variés. On discerne ainsi le goût pour les statuettes animalières en porcelaine au XVIIIe siècle ou le naturalisme du XIXe siècle incarnés par les bronzes du sculpteur Barye. Ces corps devenus décors réaffirment la suprématie de l’homme sur le vivant.

L’animal, miroir de l’homme

L’homme a cherché à humaniser l’animal lui prêtant ses propres traits de caractère : bêtise, fierté, arrogance, ruse, fidélité… Parmi tous les symboles et allégories, l’animal est une image forte à laquelle l’homme fait référence. La publicité offre dans ce domaine de beaux exemples où l’animal « singe » l’homme. Quelques spots publicitaires révèlent également l’animalité qui réside au cÅ“ur de l’homme renvoyant aux forces du désir, aux passions et aux intérêts.

L’animal, chimère et mutant
L’animal peuple aussi nos rêves. Fantastiques, nés des relations complexes entre l’homme et l’animal, ces êtres imaginaires, fruits de sentiments aussi divers que la haine, la crainte, l’admiration ou la passion associent le plus souvent certaines caractéristiques comportementales dans le but de susciter peur ou respect. Du légendaire sphinx à l’animal protéiforme en passant par les griffons, dragons, licornes, il alimente la créativité des artistes.

L’animal mon héros
Tour à tour héros du monde de l’enfance et des adultes, qu’ils soient familiers ou exotiques, inoffensifs ou féroces, les animaux sont devenus les personnages principaux des dessins animés, bandes dessinées ou spots publicitaires, élevés au rang de stars. Félix le chat, Babar, Donald ou la vache qui rit sont ainsi révélateurs de la place de choix faite à l’animal dans notre société de l’image allant jusqu’au monde virtuel des jeux vidéos et autres Tamagotchis où la relation homme-animal reste la question essentielle.

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