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Never Mind

05 Avr - 24 Juin 2018
Vernissage le 05 Avr 2018

L’exposition « Never Mind » au Château d’Eau, à Toulouse, présente la dernière série photographique d’André Mérian : quarante-cinq clichés à travers lesquels le photographe s’éloigne de sa démarche documentaire pour offrir une vision personnelle du paysage et du quotidien, dans le prolongement de sa réflexion sur la solitude humaine face à la nature.

L’exposition « Never Mind » au Château d’Eau, pôle photographique de Toulouse présente la dernière série de photographies d’André Mérian dans laquelle il délaisse le traitement documentaire du paysage pour un travail très précis de composition sur l’environnement quotidien.

Never Mind, une nouvelle étape dans la photographie d’André Mérian

La série Never Mind, réalisée fin 2016 par André Mérian, marque une nouvelle étape dans l’œuvre du photographe, connu pour ses travaux sur le paysage périurbain. S’éloignant de ces derniers, les quarante-cinq photographies ouvrent un nouveau cycle dans la pratique de captation du réel d’André Mérian. Rompant avec des séries précédentes comme celle intitulée Esthétiques urbaines, qui exploraient le thème du paysage, de son évolution et de la trace qu’y laisse l’homme, à travers une démarche documentaire, la série Never Mind s’intéresse à des paysages anonymes et aux objets du quotidien.

Never Mind : le quotidien vu par André Mérian

Le titre de la série, Never Mind (Peu importe) reflète la première impression qu’elle transmet : celle d’un laisser-aller, d’une désinvolture, qui aurait inspiré à André Mérian des clichés pris au hasard de ses flâneries, isolant en plan rapproché des fragments de son environnement et d’objets : un arbre planté dans un angle de mur en briques, des carreaux de salle de bain en faïence, un rideau opaque, un papier froissé tombé au sol, une cascade…

L’apparent détachement à l’œuvre dans la série Never Mind cache en réalité une élaboration minutieuse des images reposant sur une grande attention portée à leur cadrage, à l’utilisation de la lumière, à la mise en scène de certains objets et à un traitement épuré des sujets. De cette construction rigoureuse des images résulte des compositions à la limite de l’abstraction à travers lesquelles André Mérian, tout en poursuivant une capture objective du monde, met en lumière sa dimension moins rationnelle et prolonge sa réflexion sur la solitude humaine face à la nature.

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