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Face à face

13 Jan - 14 Fév 2009
Vernissage le 13 Jan 2009

Cette exposition propose une variation autour de la représentation de l’individu, de son visage et de son identité.

Communiqué de presse
Diane Arbus, Harry Callahan, Serge Comte, Urs Lüthi, Loreto Martínez Troncoso, Duane Michals, Thomas Ruff, August Sander, Cindy Sherman, Josef Sudek
Face à face

Depuis les portraits en noir & blanc de Diane Arbus, Harry Callahan et August Sander, jusqu’aux oeuvres en couleur d’artistes contemporains tels Serge Comte, Thomas Ruff et Cindy Sherman, l’exposition «Face à face» propose une variation autour de la représentation de l’individu, de son visage comme de son attitude, à travers laquelle affleurent les notions d’identité.

Des formules les plus classiques (vue frontale du visage, tirage argentique) jusqu’aux exemples représentatifs de nouvelles pratiques plus élaborées (mélange d’un portrait masculin et féminin, impression numérique), ce thème, récurrent dans l’histoire de l’art en Occident, est d’abord devenu un «genre» dans la tradition picturale avant de l’être pour la photographie. Cette pluralité des identités est illustrée à travers quelques portaits significatifs de la collection du Frac Aquitaine.

D’un point de vue chronologique, «Face à face» offre un cheminement à travers l’histoire de la photographie: un panorama marqué par des courants, des convergences, des singularités qui s’échelonnent, depuis la photographie «documentaire» américaine du début du XXe siècle jusqu’aux images d’ordre autobiographique ou programmatique des années 1970, en passant par la photographie «mise en scène» des années 1980-1990.

Au-delà de la multiplicité des démarches et des moyens utilisés par ces artistes de différentes générations, l’exposition propose, parallèlement aux filiations et aux passerelles qui se dessinent d’oeuvre en oeuvre, de découvrir comment la représentation objective glisse vers le dédoublement, voire la dimension plus métaphysique du sujet photographié.

La figure frontale du jeune soldat photographié par August Sander est à rapprocher de la monumentalité des deux photographies de Thomas Ruff dont l’entreprise reprend l’ambition de l’objectivité et la plus radicale du maître allemand qui, dès 1920, entreprit de faire le portrait de l’ensemble des classes sociales et des classes d’âge en Allemagne, dans la perspective d’une publication intitulée Menschen des 20. Jahrhunderts. (Hommes du XXe siècle).

À la monumentalité des portraits de Thomas Ruff répond la petitesse du portrait d’Eleanor, épouse et muse du photographe Harry Callahan. Non loin, des enfants photographiés par Diane Arbus apparaissent masqués, comme si leurs visages dissimulaient une identité non reconnue. Ils introduisent la seconde salle, un espace dans lequel le photographe abandonne peu à peu l’objectivité de la prise de vue pour laisser la place à une distance avec le modèle: l’artiste est alors sujet et objet de son travail et endosse les accessoires de l’acteur (les vêtements chez Cindy Sherman, le maquillage chez Urs Lüthi), ou bien, le portrait photographié s’apparente à une mise en abîme que révèle le miroir, objet d’introspection et de méditation vers l’au-delà (Josef Sudek, Duane Michals).

L’exposition se termine avec la composition hybride de Serge Comte, artiste pour qui le brouillage de la représentation, appuyé par le support d’impression (900 Post-it® assemblés) déjoue les codes de la ressemblance de deux visages mixés.

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